23 Oct 13 Le Parasite – ‘My Mind Travels Far’
Album / LZO / 09.2013
Abtract Hip Hop
C’est depuis 2003 que Le Parasite opère, à grands renforts de productions pour le compte d’acteurs majeurs du hip hop, qu’ils soient de France ou d’ailleurs. Chez nous, c’est surtout dans l’entourage des Psykick Lyrikah et Iris qu’on a souvent eu l’occasion d’apprécier son approche particulièrement efficace de l’abstract hip hop, un genre qu’on croyait définitivement plié et rangé par les années 2000, mais qui a apparemment encore quelques bons arguments pour sa défense. La preuve avec ‘My Mind Travels Far’, nouvel opus du bonhomme sorti bien trop discrètement en septembre dernier chez les activistes de LZO Records. En une douzaine de titres, et sans jamais suinter un archaïsme déprimant, le nantais y ravive non seulement quelques jolis souvenirs de la décennie passée, mais parvient aussi brillamment à actualiser le genre en soignant l’atmosphère de morceaux parfois à la limite de la cinématographie (‘Borderliner’), et surtout une diversité qui rend cet opus écoutable d’un seul trait. En effet, désormais fort d’une expérience non négligeable, Le Parasite insuffle de multiples influences au disque sans jamais en faire un patchwork indigeste. Ici, tout se tient, tout s’enchaîne avec logique, qu’il opte pour l’instrumental ou qu’il invite quelques Mcs à venir sublimer son travail (parmi eux Le Sept, The Moliqule, Arm), qu’il puise dans le breakbeat (‘Abduction Theme’), la bass music (‘Chaos Technique’, ‘Watch The Sky Darken’), qu’il rappelle Fingathing (‘Maybe Tomorrow’ feat Shen Roc, ‘Nixes’) et plus généralement le trip hop à l’anglaise (‘Gentle Robbery Anthem’), quitte à se rapprocher parfois trop près d’un registre que Wax Tailor a depuis longtemps fini de cramer. Rien de rédhibitoire cependant, juste un léger bémol mille fois excusé au regard du travail accompli ici par l’intéressé, définitivement parmi la fine fleure de la production hexagonale.
‘Chaos Technique’, ‘Maybe Tomorrow’, ‘Nixes’, ‘Dark Oasis’
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