
01 Mar 20 Lanterns On The Lake – ‘Spook The Herd’
Album / Bella Union / 28.02.2020
Dream pop
Si Lanterns On The Lake n’est pas le plus connu des groupes anglais de ce côté-ci de la Manche, c’est probablement que sa pop, aussi propre et élaborée soit elle, n’a jamais rien eu de suffisamment étincelant pour se démarquer de références voisines comme Daughter, Still Corner ou Slowdive. Son quatrième album, Spook The Herd, gagne en densité, et pourrait aider à forger son identité sur le continent.
Lanterns On The Lake, c’est un peu Kim Carnes qui chanterait avec Slowdive. La voix de Hazel Wilde dénote parmi les standards de voix volatiles qui prévalent dans la dream pop. Ses attaques, son grain, et sa manière de laisser traîner ses fins de phrases sont autant l’atout du groupe – un apport chaleureux, rude, engagé – que son revers : on bloque parfois dessus jusqu’à la lassitude. Mais qu’à cela ne tienne, le reste du groupe habille parfaitement les mélodies imparables de l’album, avec un piano discret mais omniprésent, la batterie franche et claire d’Oliver Ketteringham, et les guitares de Paul Gregory, délicieusement atmosphériques (Every Atom, le final de Swimming Lessons ou This Is Not A Dream).
A l’image de Every Atom qui concentre tout le savoir-faire du groupe au service d’un texte délicieux de conquête spatiale et d’amour, Spook The Herd est un catalogue très équilibré entre une forme de ballades héroïques subtilement progressives (Blue Screen Beams, Swimming Lessons, This Is Not A Drill) et de langueur sensuelle (Before They Excavate, Secrets And Medicine, A Fitting End), un son sans aspérité dans lequel on entre sans réfléchir et par lequel on pourrait se laisser porter indéfiniment.
A ECOUTER EN PRIORITE
When It All Comes True, Every Atom, Blue Screen Beams, Secrets And Medicine
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