LANE – ‘A Shiny Day’

LANE – ‘A Shiny Day’

Album / Nineteen Something / 08.03.2019
Punk rock


Il y a à peine un an, LANE déboulait presque trop humblement sous les feux de médias avertis avec Teaching Not to Pray, un premier maxi annonçant l’union des fratries Sourice et Belin, bien connues de toutes les générations de rockeurs français. Mais, le temps de ces quatre titres, le quintet affichait surtout son intention d’être un véritable groupe capable d’échapper aux fantômes du passé s’invitant inévitablement dans la danse, mais aussi d’être le digne ambassadeur d’une scène angevine ou le respect des ainés prévaut, ou les vieux ne sont pas forcément devenus has been, ou la jeune garde n’a pas l’arrogance irrévérencieuse. Parce que oui, Daria n’aurait sûrement jamais existé sans les Thugs, peut être même sans leurs encouragements. Et oui, quand le rock est aimé au point de devenir une affaire de famille, on peut partager la scène avec son père sans en faire un vieux con.

De fait, A Shiny Day n’est pas un premier album qui prétend révolutionner quoi que ce soit. A l’image de la genèse de LANE, il n’est que le reflet du plaisir de crier haut et fort un amour indestructible pour le punk rock du 20ème siècle. Et peu importe du reste, de ce qu’on pourra dire des ficelles tirées par la nostalgie, du fait qu’on entende ici plus l’expérience des Thugs que la vigueur de Daria. Peu importe notre avis, le votre aussi, peu importe que l’on ait tous trop vite oublié que les plaisirs simples et sincères, bien que nettement plus rares qu’il y a trente ans, existent encore en musique.

En 10 titres puisant dans le punk rock et la pop de chacune des trois décennies passées, LANE se pose donc au carrefour du passé, du présent et du futur. Là, les influences se rejoignent et se complètent avec, en ligne de mire, les quelques mots d’ordre qui mettent tout le monde d’accord : puissance, mélodies, énergie et émotion. Et autant dire qu’avec trois guitares au front, conduites avec tant d’expériences cumulées, les cinq ne loupent pas leur cible. Dès l’entame Stand, chacun reprend illico ses automatismes, laisse parler son savoir faire, pousse les aiguilles dans le rouge pour aligner les tubes (A Dead Man Soul, Tea Time) et synchroniser les cervicales plus ou moins rouillées. Puis il y a les hymnes, ces morceaux intergénérationnels qui, comme par magie, affichent bien haut leur évidence par la force de leurs refrains (A Free Man, Winnipeg, A Shiny Day), quand ce n’est pas les souvenirs qui remontent tout droit à la surface alors que Down The River se charge de clore les débats sur une ascension à l’ancienne et un constat sans appel : vingt ans après le dernier (vrai) soupir des Thugs, quand les cracks Belin sont là les Sourice dansent. Et le rock est plus fort, encore.

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ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
A Dead Man Soul, A Free Man, Winnipeg, A Shiny Day, Down The River


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