La Pince – ‘La Simple’

La Pince – ‘La Simple’

Album / Attila Tralala – Boom Boom Rikordz – Katatak / 03.2013
Punk noise

Suite à une première démo remarquée et bien sentie, La Pince en réinjecte des fragments pour nous livrer ‘La Simple’, un premier album explosif qui vient nous arracher les esgourdes en treize titres urgents, courts et intensifs. C’est le poing levé et les instruments aiguisés comme une lame que le groupe joue avec panache ses compositions folles et exubérantes. De bout en bout, rythmiques tranchantes et guitares dissonantes se bousculent dans un paysage vrillé et chaotique, laissant place à un chant mi-scandé, mi-hurlé. Derrière des titres aux noms foutraques se cache un punk instinctif sans concession, une noise stridente et lapidaire à décapiter les plus réfractaires autant que les plus coutumiers du style. Le combo va droit à l’essentiel, là où ça pique, et réussit à taper dans le mille à chaque instant. Sans ménagement, une basse sèche et directe conduit le groupe à distribuer uppercuts et mandales sonores. Des mélodies frontales et sans fioritures (‘La Mole’, ‘Bissoulou’, ‘Môa j’Bronze Là’), épurées autant que vrillées (‘Une Partie de Foot au Cachot’, ‘Le Pyjama de Jesus’, ‘Christophe Briard’) nous plaquent au sol aussi rapidement que les morceaux s’enchaînent. Et c’est à coups de tatanes et de sons stridents que la formation continue de nous matraquer de gimmicks jouissifs et puissants (‘Gauthier’, ‘Crème d’Albert’). A peine le temps de compter le nombre de dents encore en place dans une mâchoire déjà bien engourdie que La Pince finit de nous réduire en bouilli dans un assaut enragé (‘Frichtie Girl’), en envoyant à la charge toute sa fougue, renforcée d’un synthé grinçant qui nous laissent K.O., les oreilles qui sifflent. Jubilatoires, surprenants, violents autant que tarés, les vosgiens reprennent et s’approprient sans rougir le flambeau punk noise de leurs aînés, évitent avec aisance les imitations et n’oublient pas d’insuffler avec le très réussi ‘La Simple’ une redoutable énergie contagieuse et dévastatrice.

‘La Mole’, ‘Môa J’Bronze Là’, ‘Gauthier’


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