18 Oct 07 La Maison Tellier – « Second Souffle »
[Album]
18/10/2007
(Euro Visions/Abeille Musique)
Les habitants de La Maison Tellier, en plus d’être de très bons musiciens, sont aussi de fins stratèges. Car, si une partie de leur public est venu leur rendre visite pour un répertoire qu’elle connaissait déjà, beaucoup d’autres y ont été invités par cette savoureuse reprise du « Killing In The Name » de Rage Against The Machine, au tracklisting de leur premier album. Il n’en fallait pas plus pour donner envie de se plonger dans ce petit monde bien à eux, ou la chaleur de la musique n’enlevait rien à l’humour et le réalisme des textes, vice-versa. Mieux, on l’a même vu se faire squatter par ceux n’ayant jamais vraiment accroché sur la variété française et qui y trouvaient un juste compromis. Il faut dire que, accueillante comme elle est, La Maison Tellier ouvre ses portes à tous ses visiteurs, qu’elle comble en jouant sur de multiples tableaux. Rock, pop, folk, country, chanté en Français comme en Anglais, sont quelques-unes des ambiances flottant entre ses quatre murs
Cette fois, pas de carton d’invitation, l’adresse est bien connue. « Second Souffle » aligne douze titres du cru dans la continuité logique du premier opus. On y entend un folk fédérateur aux incantations hippies (« 3 Days In Amsterdam ») ou finement épicé d’extraits de country (« The Last Days Of Gram Parsons », « Cul De Sac », le plus rock « Thank God I’m a Country Girl »), des envolées de cuivres rappelant toujours ce bon vieux Calexico (« Le Second Souffle », « Le Grand Départ », « Les Terres Brunes »), une pop acoustique à la mélancolie légère et touchante (« River Child », « Petite Angliche », « To a Friend »), voire même un brin folklorique (« Un Beau Jour Pour Mourir »). Et cela, toujours avec infiniment de goût et de petites histoires qu’il est bon d’entendre raconter
Quand on frappe à la porte de La Maison Tellier, l’accueil y est tellement chaleureux, respectueux et convivial, qu’on se déchausse et laisse soudainement tous préjugés bien rangés à côté de ses gros sabots. Alors, juste le temps de quelques ballades bien inspirées, on se surprend à demander ou est la chambre, histoire d’y poser quelques affaires qu’on avait, par prudence, laissées dans le coffre de la voiture. C’est comme ça dans La Maison Tellier, on sait quand on y entre, mais jamais quand on va en ressortir. Si seulement cela pouvait être le cas chez tout le monde..
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