KXP – « KXP »

KXP – « KXP »

kxp180Album
(Smalltown Supersound)
10/2010
Kraut-dark disco

Il y a des fois ou les découvertes musicales, même tardives, collent parfaitement au contexte. A l’heure ou le givre nous fouette le visage et que le mercure prend ses distances avec le 0, on met la main sur K-X-P, projet mené de main de maitre par Timo Kaukolampi, autrefois aux manettes de OP:L Bastard, et responsable des quelques tubes electro pop défendus par Annie, sa compagne dans le civil. Ici accompagné de deux batteurs, le finlandais donne naissance à un dark disco de haut vol, cousu de programmations électroniques, d’instruments analogiques, dont quelques claviers en partie responsables de cette couleur krautrock pesant sur les huit titres de ce premier album. Mais ce n’est pas tout car, en grattant subtilement aussi du côté de l’indus ou du punk, Timo prend clairement ses distances avec les rapprochements faciles qui planaient au dessus de sa tête, qu’il s’agisse d’une poignée de compatriotes ou de quelques uns de ses proches.

Comme un LCD Soundsystem venu faire danser les morts plutôt que les (sur)vivants, K-X-P joue sur l’effet de répétition ainsi que les variations d’intensité. Et cela, qu’il décide d’épurer (« Elephant Man », « Aibal Dub ») ou qu’il préfère broder et amasser autour de son imperturbable rythmique (« Mehu Moments », « Pockets », le mélodique « Labirynth »). On se dit alors que l’album va être d’une homogénéité à couper au couteau, mais c’était sans compter sur une paire d’intrus (« 18 Hours (Of Love) », « Epilogue ») qui allaient offrir un relief salvateur à ce disque, et aider l’oreille effrayée par tant de noirceur à apercevoir le bout de ses 44 minutes quasi apocalyptiques, au cours desquelles il faudra savoir persévérer pour déceler toute l’originalité de K-X-P. Au bout du tunnel, de près ou de loin, toujours la lumière.

Disponible sur
itunes


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