13 Sep 17 King Gizzard & The Lizard Wizard – ‘Sketches of Brunswick East’
Album / ATO / 25.08.2017
World jazz rock psyché
Difficile de suivre la cadence des types chevronnés de King Gizzard & The Lizard Wizard. Le groupe ayant annoncé la publication de cinq albums rien que pour l’année 2017, force est de constater qu’il tient la barre de main de maître et assurera semble-t-il ses engagements. Après les mélodies orientales et psychédéliques de ‘Flying Microtonal Banana‘, après le garage heavy-punk de ‘Murder Of The Universe‘, place désormais aux sonorités plus douces et voluptueuses du bien nommé ‘Sketches Of Brunswick East’, troisième chapitre de cette folle épopée.
En collaboration avec Alexander Brettin (leader du groupe américain Mild High Club), ce nouvel opus publié en août dernier fleure bon l’été indien et explore une fois de plus de nouvelles contrées musicales. La bande de Stu Mckenzie, qui ne manquait pas jusqu’alors de minutie dans ses arrangements et ses compositions, s’aventure ici sur des territoires très jazzy 70’s et surprend par son agilité à bercer l’auditeur dans le calme prépondérant qui habite ce nouvel album. Un mélange d’audace et de folklore assez remarquable qui une fois de plus fait mouche. On pense aux contemporains d’Unknown Mortal Orchestra (‘Countdown’, ‘The Spider And Me’), mais aussi au jazz éthiopien de Mulatu Astatke (‘Cranes’, ‘Planes’, ‘Migraines’). Pour autant, le groupe originaire de Melbourne n’oublie pas d’où il vient, et se permet quelques clins d’œil à ses disques passés, notamment avec ‘D-Day’ dans la droite lignée de ‘Flying Microtonal Banana’, ou encore ‘Rolling Stoned’ qui aurait largement eu sa place sur ‘Paper Mâché Dream Balloon‘ paru en 2015.
La bande de Stu Mckenzie étant déjà l’une des formations les plus marquantes et prolifiques de 2017, nul réel besoin de chercher à savoir quel sera l’album du groupe publié cette année qui restera le plus mémorable tant chacun possède son propre univers. ‘Sketches Of Brunswick East’ est ici un exemple de plus de l’esprit décontracté et de cette liberté de ton dont se délecte King Gizzard & The Lizard Wizard depuis un bon moment déjà, et cela pour notre plus grand plaisir.
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