24 Fév 10 Kilo – « Lock The Dogs Out »
Album
(Maximum Douglas)
15/02/2010
Noise post hardcore
Sexypop, Kyu, Cut The Navel String, Sweet Back… Autant de noms qui ont contribué à faire de la scène musicale angevine une des plus actives de l’hexagone, qui aujourd’hui font la chair de Kilo, un nouveau groupe du cru, somme de toutes ces expériences. Et le moins que l’on puisse dire est que le quintet n’est pas décidé à plaisanter. Fort d’un savoir faire collectif indéniable, le combo balance en effet onze boulets de canon noise hardcore, fruits d’une certaine attirance pour les poids lourds du genre que sont Helmet, Unsane, Sick Of It All et la clique Ipecac. Comme eux, Kilo se dessine dans un décor sombre, donne dans le son massif, celui qui décolle littéralement le cerveau de la boîte crânienne: la rythmique est imperturbable, la frappe chirurgicale, et les guitares impénétrables. Dans ce capharnaüm bien maîtrisé, seul le chant, capable de quelques douceurs comme de cracher ses amygdales, semble être en mesure de dicter sa loi, et d’imposer quelques moments de répit aux oreilles de passage, bien conscientes dès le départ qu’elles auront de toute façon beaucoup de mal à se relever d’une telle rafale. Car Kilo fait du bruit, mais pas seulement. Derrière l’incroyable énergie qui se dégage de ce « Lock The Dogs Out », et malgré quelques fautes de goût à peine évitées (« Echo »), le groupe est capable de piquer dans le vif (« Underrated », « Hellscrack », « In Downtown »), exactement là où il faut pour venir marcher sur les pieds de grosses locomotives françaises qui pensaient pouvoir voir venir, et continuer à trôner paisiblement sur le métal hexagonal. Ni merdeux, ni complexés, ces angevins remontés comme des pendules ont pour eux cette fraîcheur, cette bave aux lèvres qui les libère de leur laisse et leur donne qu’une seule envie: chiquer le premier venu au mollet.
En écoute
Mathdok
Posté à 14:09h, 24 févrierDisque homogène, midle tempos tout du long, compos effectivement libres de toutes emprises fashion, on sent bien que les gus se foutent de ressembler à des références vielles de 10 ou 15 ans, mais en même temps je lui trouve un petit côté post hardcore bcp plus moderne qu’un simple cover band de HELMET. Super skeud vraiment. Je lui souhaite de recevoir un bon beuz. A noter le très bon travail de prod par un des gars de Lyzanxia, le super artwork réalisé par un ptit jeune de Bordeaux qui a tellement kiffé qu’il a même produit le disque !
Maintenant dire qu’ils font partis de la scène metal hexagonale, faut pas délirer. De la scène musiques extrèmes c’est sûr, mais elle ne se résume pas qu’au metal.