Kid Down – « The Noble Art Of Irony »

Kid Down – « The Noble Art Of Irony »

The Noble Art Of Irony[Album]
26/03/2007
(Burning Heart/Pias)

Il est assez drôle de voir à quel point les groupes de rock actuels font pieds et mains pour ne pas être assimilés à la masse. La biographie de Kid Down, groupe suédois et nouvelle signature Burning Heart, en est la preuve et n’échappe pas à la règle. Pourtant, il suffit de la poursuivre un peu pour vite se rendre compte qu’on a finalement affaire là à un combo qui n’amène pas grand-chose de nouveau.

Y citer Taking Back Sunday, Fall Out Boy, ou Panic At The Disco est une première preuve contradictoire, comme celle de revendiquer mater des pornos en bouffant des sandwiches, le genre de délires plutôt vus et revus pour qui a toujours baigné dans l’univers rock mélodique, et dans les discographies des Nofx & Co… On passera donc une nouvelle fois très rapidement sur les discours vendeurs de maisons de disque, pour parler de ce « The Noble Art Of Irony », un album de rock comme il en existe des milliards et qui a seulement comme atout d’être exécuté d’assez belle manière pour enchaîner les tubes. Kid Down maîtrise donc sans souci le registre du rock un peu punk, un peu émo, un peu rock n’roll, rameutant tous les stéréotypes que le genre peut contenir. A n’en pas douter, si cet opus était sorti il y a dix ans, il y aurait eu fort à parier que « Who’s Your Villain », « Split This Cake », « Cut/Paste » ou « A Kid Called Down » puissent postuler pour squatter les ondes radiophoniques du monde entier. Sauf que depuis la période d’or du genre, on est déjà morts mille fois d’overdose, raison pour laquelle on arrive seulement à accrocher ici sur les seuls titres parvenant à se démarquer. Moins évidents, plus recherchés, plus contrastés, « If You’re Sark Then I’m Vaughn », et « Luck Comes Easy » échapperont donc à la pire des sentences, et empêcheront peut-être Rivers Cuomo (leader de Weezer, influence ultra revendiquée par le groupe) de se passer pour de bon la corde au cou. « The Noble Art Of Irony » passera donc par une oreille pour ressortir par l’autre, comme tous ceux qui sont passés avant lui et qui pensaient, eux aussi, être la perle rare

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