09 Avr 07 Jimi Tenor & Kabu Kabu – « Joystone »
[Album]
09/04/2007
(Sahko/Differ Ant)
Après avoir fait le zouave sur des labels pourtant on ne peut plus sérieux (Warp, Kitty Yo, Matador…), le Andy Warhol finlandais revient avec un nouvel album toujours plus funky, même s’il s’éloigne sensiblement de ses références habituelles que sont Prince, Sun Ra ou George Clinton..
Sans doute lassé par la rigueur climatique de son pays natal, Jimi Tenor s’est ainsi trouvé des racines pour le moins exotiques pour composer ce (déjà) dixième album. Epaulé par le trio d’Afrique de l’Ouest Kabu Kabu (dont le leader, Nicholas Addo Nettey, accompagnait Fela), le binoclard iconoclaste veut donc se la raconter afro-beat futuriste. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça fonctionne du feu de dieu!! Son « Joystone » bouillonne d’idées farfelues sur des grooves imparables, comme si le Beck des grands jours venait jouer le chef d’orchestre chez les Antibalas
Fort d’une expérience riche et contrastée, Jimi Tenor connaît par coeur les ficelles du métier et sait quoi prendre à qui pour rendre un morceau totalement irrésistible. De ci de là, vous entrapercevrez donc la légèreté de l’electro-pop, la sensualité de la soul (il est aussi Monsieur Nicole Willis à la ville), la démence du free-jazz ou la puissance de l’afro-beat, si tant est que vous arrivez à réfléchir au milieu de la piste de danse. Parce que les temps morts se font plutôt rares au fil de ces douze titres (hormis l’apaisé « Ded » final). Des futurs tubes comme « I Wanna Hook Up With You », « Hot Baby », « Anywhere, Anytime » ou « Sunrise » ne vous laisseront guère d’autres choix que de vous trémousser jusqu’au bout de la nuit, un sourire béat entre les oreilles… Jimi Tenor n’a de toute façon qu’un seul objectif: attiser votre libido avec ses grooves sexy. Et si la simple liste des titres ne suffisait pas à vous convaincre (ceux précédemment cités + « Bedroom Eyes », « Hermetic Man », « Love Is The Only God »…), écoutez ces cuivres brûlants répondre aux flûtes funky, ces claviers fiévreux rendre les percussions complèt’mandingues (hum, hum…), cette voix fluette et presque anachronique venir folâtrer sur des refrains à la limite du disco, et jurez moi que ça ne vous titille pas déjà le bas-ventre… Allez, on en est tous là
Assumant jusqu’au bout ses penchants kitsch (certains titres ne seraient pas déplacés sur la BO de « La croisière s’amuse »…), « Joystone » est en tout cas un vrai moment de bonne humeur, dans une période qui en nécessite grandement. A se procurer d’urgence, donc
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