01 Août 11 Jill Scott – « The Light Of The Sun »
Album
(Blues Babe)
20/06/2011
Nu soul
Autoproclamée reine de la nu-soul, Jill Scott nous envoûte depuis maintenant plus de dix ans et son magistral premier album « Who Is Jill Scott ». Une carrière commencée dans la discrétion, couronnée ces dernières années par une pluie de récompenses outre-Atlantique, faisant d’elle une diva dans tous les sens du terme. Assumant parfaitement ce statut, elle sort aujourd’hui « The Light Of The Sun », consciente des attentes énormes que ce dernier suscite.
Sans réelle surprise, ce nouvel opus est loin d’être la réalisation la plus mémorable de la native de Philadelphie. Si « Blessed », qui ouvre magistralement l’album, nous faisait espérer le meilleur, on retombe assez vite dans une certaine facilité, tout de même sublimée par la chanteuse. Car c’est bien dans l’interprétation qu’il faut chercher les motifs de satisfaction, Jill Scott – fidèle à elle même – n’ayant pas à forcer son talent pour être largement au-dessus de ses concurrentes formatées. Musicalement par contre, une prise de risque aurait été la bienvenue, sans quoi, faute d’une production réellement novatrice ou tout simplement impeccable comme pouvait l’être celle d’Aloe Blacc, on reste clairement sur notre faim. A l’exception de « All Cried Out redux » où elle pose sur le beat box de Doug E. Fresh, rien de stupéfiant à l’horizon. Quelques titres sortent tout de même du lot (« Shame » feat Eve & The A Group, « Rolling Hills », « When I Wake Up ») sans que les frissons d’antan ne refassent leur apparition, et qu’elle retrouve cette émotion unique qu’elle réussissait à transmettre autrefois avec maestria. Y compris lors de ballades romantiques (« Hear My Call », « Making You Wait », « Missing You ») laissant clairement les fans de la première heure orphelins de ces envolées vocales enivrantes, totalement absentes ici.
Certes, « The Light Of The Sun » nous fait passer quelques bons moments, mais trop fugaces pour en faire un élément incontournable de notre discothèque. Décevant quand on connaît les capacités de Jill Scott, ce disque nous laisse rêveur d’un nouveau projet nous faisant oublier le plus vite possible ce qui apparaît au final comme une injure à son talent. D’ailleurs, son trône ne fait que vaciller de plus en plus…
Pas de commentaire