Jason Lytle – “Dept. Of Disappearance”

Jason Lytle – “Dept. Of Disappearance”

lytle180Album
(Anti)
15/10/2012
Indie pop

Groupe phare de l’indie 90 malgré lui, Grandaddy se sera surtout imposé grâce au talent de son songwriter, sans véritable équivalent quand il s’agit de coucher sur bandes des ballades pop mélancoliques aussi simples qu’émouvantes, ou les synthés viennent délicatement draper des instrumentations partagées entre acoustique et électrique. D’ailleurs, Jason Lytle a incontestablement ça dans le sang: qu’il agisse seul ou en groupe, il ne s’attarde pas à marquer une grande différence entre les deux. Un constat que l’on pouvait faire en 2009 à la sortie de “Yours Truly, The Commuter” et qui, trois ans plus tard, est forcément un peu le même avec “Dept Of Disappearence”, un nouvel opus solo frappé d’une instrumentation plus riche, et qui devrait logiquement faire un peu plus parler de lui étant donné le contexte dans lequel il sort, en plein retour de Grandaddy sur scène. Inévitablement, ça aide. Mais il serait trop injuste de créditer la réussite de ce disque à son seul environnement. Tout simplement parce qu’il ne manque pas de ces quelques tubes qui donnent chaque fois envie d’y retourner, tous révélateurs d’une inspiration intacte quand il s’agit d’aligner des pépites pop légèrement vaporeuses, un brin désespérées aussi, toutes propices à mettre en branle toutes les turbines de notre imagination. Parce que Jason Lytle maitrise incontestablement les ficelles d’une driving music aux reflets cinématographiques, celle qui sort bien fort des haut-parleurs et qui, même si elle s’essouffle un peu en fin de course, transforme l’enfer du décompte des bornes kilométriques en un plaisir qu’on souhaiterait presque éternel. C’est sûr, du brouillard de l’entame éponyme à l’ensoleillé “Your Final Setting Sun”, en passant par les étapes obligatoires que sont le rêveur “Matterhorn” ou le doux “Get Up And Go”, faire le voyage cheveux au vent, à voir défiler les paysages de grands espaces, n’aura plus rien d’un calvaire. Au contraire, on se surprendra presque à rêver d’une lointaine destination.

itunes15

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