J. Robbins – ‘Basilisk’

J. Robbins – ‘Basilisk’

Album / Dischord / 02.02.2024
Rock

Certains musiciens nous accompagnent depuis si longtemps qu’il est difficile d’envisager les entendre changer de cap. Actif depuis plus de trente ans au sein de différentes formations successives, toutes devenues des références avec le temps, J.Robbins est incontestablement de ceux-là. De Jawbox à Channels, en passant par Burning Airlines ou Office Of Future Plans, tout ce que le songwriter a touché s’est transformé en or et occupe une place de choix dans les discothèques des adeptes de rock et plus précisément d’émo-post-hardcore.

Particulièrement épié donc, J.Robbins n’a pas tardé à se remettre au travail suite au retour de Jawbox sur les planches pour donner suite à sa discographie solo, officiellement entamée il y a cinq ans, à la sortie de Un-becoming. Ce premier album ayant ni plus ni moins proposé qu’un fidèle condensé de la carrière du bonhomme, Basilisk rallume les amplis où Robbins les a éteint. Cette fois entouré du batteur Darren Zentek (Kerosene 454, Channels) en remplacement de Pete Moffett (Government Issue, Burning Airlines), de John Haggerty (guitare), de Dave Hadley (pedal steel), comme des fidèles Brooks Harlan (basse) et Gordon Whiters (cordes), l’icône livre une suite logique qui, plus que jamais, réveillent les fantômes de Jawbox (Gasoline Rainbows, Old Soul) et Burning Airlines (Automaticity, Exquisite Corpse, Last War, Deception Island).

Et preuve que ses potentielles envies de changement ne sont pas prêtes de convaincre, c’est uniquement quand il rappelle ces deux groupes phares qu’il se montre ici le plus convaincant. Car, en marge de son incontestable savoir faire, la formule se révèle moins efficace, moins immédiate. Ici trop pop et mollasson (Not The End, Sonder, Dead Eyes God), là trop dans le sillon alternatif des Foo Fighters (A Ray of Sunlight, Open Mind), J.Robbins, à l’instar de son précédent album, brouille les cartes et génère ce petit rien de frustration qui empêchera Basilisk, néanmoins essentiel dans sa discographie, de rejoindre le haut de la pile des disques qui ne nous quitteront pas de l’année.

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Exquisite Corpse, Gasoline Rainbows, Old Soul, Deception Island


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