18 Avr 13 Iron & Wine – « Ghost On Ghost »
Album
(4AD)
16/04/2013
Folk
Admiré par quelques-uns, ignoré par la majorité, Samuel Beam – l’homme qui se cache derrière Iron & Wine – fait pourtant partie des pontes de ce qu’on appelle communément le nouveau folk américain. En compagnie de Bon Iver et des Fleet Foxes, le gus partage, outre un look d’ermite soigneusement entretenu par une barbe longue et touffue, cette aisance à élever le genre à un degré de maîtrise peu égalé.
A l’écoute de « Ghost On Ghost », on l’imagine d’ailleurs aisément avoir écouté longuement les albums de Sufjan Stevens pour composer le sien. On retrouve en effet sur ce cinquième album les mêmes cordes prodigieuses, les mêmes mélodies ensoleillées, la même sensibilité folk et, enfin, le même goût pour les arrangements magiques. Mais ces nouvelles compositions sont bien plus que la simple démonstration d’un savoir-faire. C’est aussi une épopée, l’exploration de milles pistes: des émanations soul de « New Mexico’s No Breeze » aux accents jazz de « Lover’s Revolution », du gospel gracieux « Baby Center Stage » aux tubes folk « Caught In The Briars » et « Grace For Saints And Ramblers », tout y passe.
Loin de se dorer la pilule sur l’autel d’une carrière d’ores et déjà réussie, Samuel Beam renonce aux gimmicks typiquement folk au profit d’un plus aventureux, fluide et maitrisé. Superbe réussite de « Ghost On Ghost », « Low Light Buddy Of Mine » résonne particulièrement fort en mettant l’accent sur un point clé de la musique de cet hippie moderne: un rythme funky, un chant pur et dénudé, des percussions impétueuses, le tout au service d’une mélodie en forme de tube instantané. Où comment prendre merveilleusement le contre-pied de tournures devenues désuètes. Ne lui manque plus que la reconnaissance.
En écoute intégrale
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