19 Juin 09 I Was a King – « I Was a King »
Album
(Control Group)
04/2009
Derrière la simplicité apparente de la pop se cachent finalement deux types de groupes: ceux qui parviennent à faire leur trou en alliant talent et influences mûrement digérées; et les autres, que vous verrez peut être toujours une fois l’an, au bar du coin lors de ce bel évènement annuel qu’est la fête de la musique. S’ils sont sûrement déjà passés par là, les norvégiens de I Was a King voguent désormais sur des eaux beaucoup plus ambitieuses, bien que ce deuxième album n’ait pas encore fait d’eux la « next big thing » du genre. Pas de quoi non plus, rétorquerez vous à raison. N’empêche que cette quinzaine de titres, exécutée en une petite demi heure, en fait une cure de jouvence toujours bonne à prendre. Le groupe y affiche ses talents de mélodiste (« Step Aside » « Stay Warm »), sa forte tendance à lâcher des refrains tubesques (« Still »), comme à choisir le bon break pour relancer un titre de la manière la plus naturelle, et toujours de manière assez brève pour ne pas tomber dans des longueurs pesantes et soporifiques. Ici, le quintet en appelle au grand rassemblement du rock des nineties, qu’il soit indie, classique, noise, voire shoegaze, et qu’il rameute Teenage Fan Club, My Bloody Valentine, Weezer, Dinosaur Jr ou Nada Surf. Et, plus que de ne jamais essayer de dissimuler toutes ces influences, I Was a King les assume pleinement, ouvrant en grand les vannes de chansons rafraîchissantes et sans aucune arrière pensée. Ce qui a la mérite de n’en faire « que » des hits. A ce petit jeu, « Golden Years », « Not Like This », ou « Norman Bleik » se détachent du lot, tous étant le reflet de la musique du groupe: sincère et sans prétention. I Was a King a donc une belle marge de progression devant lui. Mais la difficulté qui l’attend désormais sera de ne pas se corrompre, de conserver ses mélodies intactes, tout comme leur rêche écrin. Vivement la suite donc, pourvu qu’elle gratte encore un peu…
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