12 Fév 17 Go Spleen – ‘Slow Moves’
Album / Autoproduit / 24.02.2017
Indie rock
Amoureux de l’indie rock des années 90, Go Spleen choisit de se faire héritier de la musique qui l’a toujours influencé. D’abord en duo et en acoustique le temps d’un E.P. (‘More Memories’ en 2011), le groupe s’est ensuite élargi, puis s’est branché aux amplis pour composer ‘Slow Moves’, un premier album qui nous replonge dans cette époque où pop en ligne droite et rock binaire faisaient bon ménage.
Sans tomber dans les clichés ou la copie nostalgique de leurs groupes favoris, les bisontins – dont deux Jack & The Bearded Fishermen – livrent sans complexes des morceaux ficelés dans l’éclat apparent des amplis et d’une batterie réglée au plus près. En choisissant ce traitement de production à la teneur brute et cristalline, ils privilégient le jeu et font confiance à la force instinctive de leurs compositions. Pari gagnant car on évolue avec eux dans un registre de neuf titres limpides, élevés par un chant qui tient une place prépondérante sous des lignes impeccablement diluées.
Ethéré ou plus engagé, le groupe fait défiler sa recette avec cohérence, toujours dans le souci du détail mélodique et de l’élévation. ‘I’m The Zoo’, ‘Jungle Fevers’ et son passage instrumental érigé pour prendre les airs, ou encore ‘Hovering Hands’ et ‘Rotten Pears’ réveillent toute la verve des nineties, tandis que les plus nerveux ‘Odd Boy’ ou ‘Jazz Sacred Club’ s’expriment en ligne droite inspirée, et que ‘Various Greens’ préfère alterner ses envies, appuyé par un refrain salvateur.
Quelque part au sein du triangle Promise Ring – Posies – Magicrays, ‘Slow Moves’ dévoile des morceaux soyeux et efficaces. A chaque écoute, l’album gagne en puissance, tout en apportant son lot de chaleur légèrement teintée de mélancolie, celle là même qui ne se détache plus des amoureux du rock popisant. Go Spleen tient ici la promesse d’un disque qui fait du bien et peut, sans rougir, continuer à fabriquer les mélodies qui lui collent à la peau.
‘I’m The Zoo’, ‘Jungle Fevers’, ‘Odd Boys’, ‘Various Greens’
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