15 Avr 16 Future Of The Left – ‘The Peace & Truce Of Future Of The Left’
Album / Autoproduit / 08.04.2016
Rock noise
La force d’Andy Falkous a toujours été d’écrire des titres instinctifs, souvent agrémentés de virages inattendus. Depuis ses débuts avec McLusky ou épisodiquement en solo avec Christian Fitness, c’est en inimitable mélodiste qu’il libère une énergie ouverte, loin des conventions du rock. Avec ses acolytes de Future Of The Left, il revient en grande forme pour nous offrir ‘The Peace And Truce Of Future Of The Left’, un cinquième album aussi enragé que dépouillé, qui respire le foutraque et la liberté à plein nez.
On y retrouve la base du groupe : une basse grasse et hypnotique, une rythmique à l’efficacité indéniable sur laquelle le bonhomme laisse fluctuer son timbre singulier et ses humeurs aussi surprenantes que déglinguées. Les guitares ne s’embarrassent de rien, arrachent des riffs minimalistes, importants et urgents. On jubile à chaque instant de plans radicaux et décalés, de refrains enchanteurs portés à plusieurs voix, et d’une permanente folie douce en ligne de fond.
Mature et expérimenté, le collectif semble jouer dans un bonheur simple et contagieux. Du coup, dans une aisance décomplexée, chaque titre possède son lot de surprise, chaque seconde embrase la suivante. On éxulte à l’écoute de ‘If AT&T Drank Tea What Would BP Do’, ‘In A Former Life’ ou ‘Running All Over The Wicket’. On prend feu sur le génial ‘Grass Parade’ et ses discrètes touches de synthé, le plus lourd ‘Back When I Was Brillant’ ou encore ‘White Privilege Blues’. Et c’est sans compter sur les véritables ventouses que sont ‘Miner’s Gruel’ et ‘The Limits Of Battleships’.
De la première seconde au dernier souffle, l’album nous cramponne par le slip et nous secoue en tous sens. Future Of The Left nous prouve, une fois encore, que liberté et détachement sont souvent les clés d’une création réussie. Le groupe donne ici une leçon de musique puissante et débridée qui tombe à point nommé en ce début de printemps. En attendant la scène, là ou les gallois décuplent considérablement leur aura.
‘If AT&T Drank Tea What Would BP Do’, ‘Running All Over The Wicket’, ‘Grass Parade’
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