Free Energy – « Stuck On Nothing »

Free Energy – « Stuck On Nothing »

free180Album
(DFA)
22/03/2010
Teenage rock

A écouter Weezer s’essouffler sur ses derniers albums, il semblerait que Free Energy y ait vu une place à prendre. En effet, ce groupe de Philadelphie partage avec la bande de Rivers Cuomo un goût prononcé pour le rock mélodique à la légèreté toute adolescente, la power pop qui sait arracher quelques sourires autant qu’elle peut provoquer quelques pas de danse compulsifs. Pourtant, aussi bizarrement que cela puisse paraitre pour un groupe qui n’en est qu’au stade du premier album, l’influence se fait sentir sans qu’elle se transforme en plagiat. Illustration dès le titre éponyme qui ouvre les hostilités, puis plus tard avec « Hope Child ». Car Free Energy a d’autres tours dans son sac qui ne le rendent pas plus original, mais qui ont le mérite de brouiller les pistes les plus évidentes. En effet, tel un Thin Lizzy des temps modernes, il laisse apparaitre quelques orientations seventies certainement héritées à force de s’écouter en boucle le tube incontournable de l’époque qu’est « Boys Are Back In Town ». Tout cela respire l’insouciance étudiante, les interdictions de sorties, Kate lâchement larguée par Kevin, et laisse planer une ambiance festive de fin d’année scolaire incarnée par une poignée de titres qu’on n’a certainement pas fini de croiser au sein de séries télévisées plates et débiles. A ce petit jeu, « Bang Pop » et le final « Wild Winds » pipent d’entrée les dés en leur faveur. Tout cela aurait donc pu être apprécié à sa juste valeur et se révéler être la formule gagnante si ce « Stuck On Nothing » me montrait pas ses limites en s’essoufflant nettement sur la longueur. Difficile en effet de conserver intact l’enthousiasme de l’entame quand résonnent « Bad Stuff », « Dark Trance », « Young Hearts », ou le cuivré « Light Love », autant de morceaux vides et insipides dont personne ne se souviendra dans quelques semaines. Là, Free Energy paye peut être son dilettantisme: il peut bien se foutre de la crise économique ou de la guerre en Irak qui frappent son pays, mais pas de l’homogénéité d’un premier album qui, sans l’appui de James Murphy et de son label DFA, était à deux doigts de laisser totalement indifférent.

Disponible sur
itunes33


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