Fake Names – ‘Fake Names’

Fake Names – ‘Fake Names’

Album / Epitaph / 08.05.2020
Punk rock

L’histoire est des plus banales. En 2016, Brian Baker (Bad Religion, Minor Threat) se rend chez son pote d’enfance Michael Hampton (Embrace, One Last Wish) dans le seul but de composer un ou deux morceaux; en fin de journée, les deux amassent assez de matière pour envisager la formation d’un nouveau groupe. Johnny Temple (Girls Against Boys, Soulside) est alors appelé à la rescousse pour tenir la basse, puis l’idée d’enrôler Dennis Lyxzen (Refused, The International Noise Conspiracy) au chant leur vient à l’esprit. Dès lors, Fake Names a de la gueule. Encore faut-il qu’il soit à la hauteur de ses promesses…

Quatre ans plus tard, un premier album vient faire le point. Avec 10 titres balancés en 28 minutes, le quatuor fait la part belle au punk et à la power pop ayant nourri chacun de ses membres depuis leurs débuts, dans les années 80. C’est donc sur un terrain sans grand danger que le supergroupe s’engage dès l’entame. Bien soutenu par une arrière garde de grande expérience et en parfaite harmonie, Lyxzen se lance alors dans un mid-tempo qui n’est pas sans rappeler The Lost Patrol au sein duquel il exprimait déjà des envies pop dans les années 2000. Le riff de All For Sale est accrocheur, le refrain de Driver laisse deviner le potentiel, mais la base des morceaux reste d’un classicisme déconcertant, et les mélodies peinent à s’ancrer dans les mémoires.

Alors que, sous les coups des gentillets Darkest Days, Heavy Feather et This Is Nothing, on s’attend à une suite pour le moins ronflante, Fake Names se décide à sortir une artillerie plus lourde, signe de la volonté de ses membres de ne pas s’en tenir au side project. Ainsi, le plus dynamique et inspiré Being Them, les refrains accrocheurs de Brick, First Everlasting et Weight, ou le final Lost Cause bien calé sur les rails de Bad Religion donnent finalement un peu de couleur à ce premier opus authentique et sincère sur lequel les membres de Fake Names, à défaut de faillir à leur réputation, pêchent par trop de facilité. Témoignage d’un amour indéfectible pour le punk des années 80, ce premier album n’avait peut être pas d’autres ambitions que de se faire plaisir en flattant les nostalgiques du genre…

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ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Being Them, Brick, First Everlasting, Weight, Lost Cause


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