04 Déc 17 Escape-ism – ‘Introduction to Escape-ism’
Album / Merge / 10.11.2017
Punk rock
Pour toutes les personnes qui ont eu la chance en 2017 de pouvoir aller voir en live la reformation de The Make-Up, la gifle fut aussi violente que bienfaitrice, le groupe n’ayant absolument rien perdu ni de sa superbe ni de son efficacité, porté par un Ian Svenonius dans une forme quasi olympienne. Et c’est ce dernier, dont les occupations parallèles ne manquent pas – musicien, écrivain ou encore animateur radio à ses heures perdues – qui publie en cette fin d’année un album solo sous le nom bien trouvé d’Escape-ism.
Toujours classe dans son costume cintré, à la fois dandy insolent et personnage sulfureux du punk rock, l’américain propose ici un disque totalement dépouillé d’artifices. Accompagné seulement d’une guitare, d’une boite à rythmes et d’un lecteur cassette, il balance en pleine face neuf titres aussi sauvages que sensuels, sans qu’ils soient pour autant dépourvus de fond. Svenonius, que l’on sait réputé pour être l’une des meilleures figures contestatrices et marxistes de la scène musicale aux Etats-Unis, délivre peut-être ici l’une de ses œuvres les plus envoûtantes, directes et animales. Ça percute de suite, et ça donne autant envie de balancer sa tête (Almost No One (Can Have My Love)) que de faire bouger ses jambes (They Took The Waves) : la preuve que, à 50 ans, Ian Svenonius demeure l’une des plus remarquables icônes du rock toujours en activité, un personnage quasi irremplaçable aux cotés des plus renommés Nick Cave et autres Mick Jagger.
Introduction to Escape-ism, c’est l’album qui sonne tout simplement comme la rencontre parfaite entre Suicide et Prince. Grande classe pour Svenonius, et très certainement l’un des meilleurs disques de cette fin d’année.
A ECOUTER EN PRIORITE
‘Walking In The Dark’, ‘Rome Wasn’t Burnt In A Day’, ‘Almost No One (Can Have My Love)’, ‘They Took The Waves’
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