Eels – ‘Extreme Witchcraft’

Eels – ‘Extreme Witchcraft’

Album / Pias / 28.01.2022
Rock

Est-ce que l’assertion plairait à son leader, Mark Oliver Everett, mais il paraît évident aujourd’hui de parler de Eels comme d’un classique du rock. Au-delà de sa durée de vie, il y a dans tous les albums du groupe une familiarité, une intégrité et une sensibilité qui nous sont chères et, comme dans les vieilles amours, si la passion n’est plus au rendez-vous, la confiance est absolue et le plaisir constant.

Extreme Witchcraft est le quatorzième album du groupe et confirme l’adage. On n’y trouvera pas de surprise, aucun ascenseur émotionnel, pas de contre-pied mais, comme nous y a habitué le compositeur, une somme de menus artifices, un raffinement, une densité sonore et une musicalité époustouflante. L’orientation guitare/rock est assumée, arrive logiquement après une période piano/ballade plus longue qu’à l’ordinaire, et continue de faire le lit d’un propos moins mélancolique, plus lumineux et ironique.

Extreme Witchcraft est longuet à écouter d’une traite, et c’est dans le détail des titres qu’on appréciera les variations de que le sorcier Mark Oliver Everett réussit à intégrer. Des classiques Amateur Hour et The Magic  aux swingués Good Night On Earth et Grandfather Clock Strikes Twelve, du chaud-froid de What It Isn’t aux claps de Learning While I Lose, de la ballade sérieuse Steam Engine aux plus rayonnantes Strawberry and Popcorn et Stumbling Bee, on se laisse porter par la sage maîtrise de l’ensemble, savamment lié par John Parish, comme le fut l’album Souljacker en 2004.

Si Souljacker ne fut pas l’album le plus resplendissant du début de carrière de Eels, le travail de Parish a très certainement permis au groupe, à l’époque, de s’installer durablement dans le paysage musical indépendant des Etats Unis en confirmant la singularité de son esthétique, après l’engouement curieux des premiers albums. Vingt ans après, Parish n’en ajoute pas plus, sa production venant juste confirmer le statut définitivement incontournable de Eels. Un classique, disions-nous…

VIDEO
ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Good Night On Earth, Steam Engine, Stumbling Bee, What It Isn’t, Learning While I Lose

À LIRE AUSSI

Tags:
,
Pas de commentaire

Poster un commentaire