Ebony Bones – « Bone Of My Bones »

Ebony Bones – « Bone Of My Bones »

ebony180Album
(Sunday Best)
06/07/2009

Des actrices passant devant le micro, on en a connu quelques unes, souvent pour miauler de douces chansons qui ne fassent pas de vague, qui plaisent au plus grand public. Après avoir passé sept ans au casting de la série télévisée « Family Affairs », Ebony Thomas casse la routine en jouant la carte d’une extravagance qui n’a déjà pas manqué de sensibiliser un large public de festival ne demandant plus qu’à se délecter de son premier album. C’est désormais chose faite avec « Bone Of My Bones », aussi coloré que les costumes arborés et fabriqués par la demoiselle elle-même, puisque toutes les musiques semblent s’y donner rendez vous pour un cocktail explosif, festif et communicatif, allant du disco à la world music en passant par l’urbain, l’electro, le funk et le rock. Elle y souffle le chaud et le froid, assure l’ambiance par des rythmiques montées sur ressorts qu’elle contrebalance avec brio via des sonorités electro (« Don’t Fart On My Heart » et son penchant tribal). Ne restait donc plus à Ebony Bones qu’à jongler avec toutes ces cartes et en sortir quelques tours de magie capables de soulever les foules. Mission accomplie puisque, au même titre que quelques abus typiquement anglais (« In G.O.D. We Trust ») et d’autres passages en demi teinte (« When It Rains », « Bone Of My Bones », « Smiles & Cyanide »), ce premier opus n’en manque pas. « W.A.R.R.I.O.R » d’abord, l’hymne du disque vantant le mérite des artistes prenant des risques, et faisant les choses par eux-mêmes pour parvenir à leurs fins, s’affiche comme un mix musclé entre Kate Bush et Klaxons. Difficile également de résister à « We Know All About You », un de ses plus anciens titres qui avait déjà trouvé preneur chez les radios anglaises sans même un label pour soutenir l’artiste, aux élans autant funk que post punk du tube imparable qu’est « The Muzik », au percutant « Story Of St.Ockwell », et même à la pop décalée de « Guess We’ll Always Have NY » qui contribue pleinement à la grande diversité de ce disque. Après que MIA et Santigold se soient succédées au rang des révélations féminines de ces dernières années, la diva Ebony Bones prouve, via ces onze titres pulvérisant toute barrière musicale, qu’elle mérite amplement de prendre la relève, et de devenir l’icône d’une toute nouvelle génération de mélomanes. Mieux que l’Efferalgan du dimanche matin.

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