30 Août 11 DyE – « Taki 183 »
Album
(Tigersushi)
27/06/2011
Pop shoegaze
Il y a des albums comme ça, qui démarrent fort, qui s’essoufflent, puis qui finissent dans un tiroir. C’est sans doute le sort réservé à ce premier opus solo du parisien DyE chez Tigersushi. Réputé pour ses sorties de rock et électro, le label laisse sa chance à ce faux inconnu, puisqu’il officie comme bassiste au sein de certains groupes classieux comme Joakim & The Disco ou Bot’Ox. Juan de Guillebon – de son vrai nom – part du principe que « les premiers seront les derniers », et positionne donc ses titres en commençant par les plus récents, terminant par les morceaux les plus expérimentaux, composés au départ du processus alors qu’il se rattachait à un procédé d’écriture automatique associé à l’improvisation. M’est alors avis que seul un public intello trouvera quelque chose à tirer de « Taki 183 », progressif mais peu agréable, ou de « Star Vac », sans cohérence malgré un potentiel de fond. Les autres titres ne parviennent que rarement à convaincre, visant même les oubliettes lors de la dream pop de « Fantasy », l’insupportable « Vader », ou « Cristal d’Acier » et sa techno sautillante à écouter de 2 à 77 ans. On a alors envie de dire à DyE de se remettre à la basse pour servir utilement la scène, mais c’est sans compter sur quelques compositions qui parviennent à sauver la baraque, laissant une fenêtre ouverte à l’artiste pour une éventuelle seconde livraison. Dans une moindre mesure, le cinématographique « Hole In Ocean » sonne comme un revival qui aurait surgit entre Tangerine Dream et les Daft Punk. Mais par dessus tout, les deux pièces à sortir du lot resteront « Immortals Only », dubstep à la mélodie liquide, ou « Nike », bonheur synthétique qui met Jean-Michel Jarre et M83 dans le même sac!
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