Djinn – ‘Djinn’

Djinn – ‘Djinn’

Album / Rocket Recordings / 17.05.2019
Free jazz

S’apparentant à un supergroupe composé de membres de Swedes Hills et Goat, Djinn s’éloigne sensiblement et délibérément des terrains psychédéliques chers à ces derniers. Puisant son inspiration dans le folklore et la mythologie (les djinss étant ces fameuses créatures surnaturelles et polymorphes issues des légendes du Moyen-Orient), cet album éponyme expérimente surtout du côté du free jazz.

Unique titre dévoilé il y a quelques mois, Le Jardin de la Morte nous transportait pourtant vers des paysages musicaux nimbés de mysticisme, nous immergeant dans des ambiances qui semblaient guidées par l’esprit d’Alice Coltrane. Plutôt envoûtant donc…

Le reste du disque, découvert plus récemment, nous emmène dans des contrées nettement plus obscures. Pas certain que le premier morceau Jazz Financed rallie un public large. À l’instar d’Algabbanem, c’est du côté free jazz, dans son expression la plus dissonante, que Djinn va puiser, rappelant Albert Ayler ou les dernières années de vie de John Coltrane. Et si les esprits semblent s’apaiser brièvement avec l’interlude méditatif Fiskehamn Blues et le sax presque groovy de My Bankaccount, obscurité et impros free (Rertrand Bussels) reviennent peupler la fin de ce premier album.

Nul doute que la musique de Djinn ébranlera les fans épris du psychédélisme de Goat. Un album rugueux, plus obscur que clair, de nature à intéresser les fans de free jazz dissonant, mais qui ne révolutionnera toutefois pas le genre.

VIDEO
ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Le Jardin de la Morte, My Bankaccount


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