Dinner At The Thompson’s – « Lifetime On Planet Earth »

Dinner At The Thompson’s – « Lifetime On Planet Earth »

Lifetime On Planet Earth[Album]
01/05/2007
(Earth At Work/2 Good)

Dinner At The Thompson’s, c’est la rencontre de Fablive, producteur français, et de Lucille, chanteuse américaine à la voix suave et cristalline. Influencé aussi bien par le jazz que le hip hop, la soul ou l’electro, le duo Franco-américain nous présente son premier album, « Lifetime On Planet Earth », après avoir écumé les salles, parisiennes notamment, et consolidé une osmose artistique exceptionnelle

Osmose qui apparaît presque fusionnelle au fur et à mesure que s’enchaînent les titres de cet opus. Car difficile d’être toujours en phase face à la diversité des styles proposés. Aussi à l’aise dans un registre hip hop-soul (« Daily News » au beat efficace) que dans un style plus jazz (« Can’t Get Over », titre rappelant Portishead surtout grâce au timbre de Lucille), les deux artistes nous laissent peu de répit afin de nous surprendre, captant notre attention par un hétéroclisme calculé, glissant ça et là un ovni tel « Conciousness », entre hip hop et electro en tout cas hypnotisant, ou « Jealousy », difficile à décrypter mais réussi. Mais, c’est lorsqu’un soupçon de groove supplémentaire vient s’ajouter à la recette que leur fusion prend tout son sens. En résulte « Vegas » et sa basse au groove terrifiant, sa guitare subtile, son chant pour le coup chaleureux, bref un de ces titres qui arrête le temps. Après tout ça, certains seraient déjà comblés, mais rajoutez une touche de hip hop plus évidente et c’est de « Short & Sweet » que ces deux artistes accouchent, ou de « Fly Nature » que les dancefloor sauront apprécier, le chant groovy de Lucille faisant atteindre des sommets à la version funk de Fablive, nouvelle perle de cet album. Quelques grammes de douceur sont aussi au menu avec des titres plus new-soul, (« What a Girl Needs », « Oblivious », « Dark Haze ») aussi rafraîchissants qu’enivrants

Quand la magie opère à ce point entre deux artistes, difficile de ne pas être admiratif. Chacun semble parfaitement comprendre la fibre artistique de l’autre, mettant son talent au service du projet, ce qui n’a certainement pas échappé à Dave Cooley (Monsieur mix de chez Stones Throw) qui a masterisé l’album à Los Angeles. Qui a dit qu’en France nous n’avions pas de producteurs de talent? Finalement ce qui nous manque le plus, ce sont des chanteuses, mais c’est un autre débat. Remercions Dinner At The Thompson’s des bons moments qu’ils vont faire passer à nombre d’entre vous. En tout cas, en ce qui nous concerne, on s’est servi deux fois

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