Descendents – ‘9th & Walnut’

Descendents – ‘9th & Walnut’

Album / Epitaph / 23.07.2021
Punk rock

Formés en 1978 par Tony Lombardo (basse), Frank Navetta (guitare) et Bill Stevenson (batterie), ce n’est qu’à l’arrivée du charismatique Milo Aukerman au chant que les Descendents s’imposent comme une figure du mouvement punk sud californien. C’est à cette époque, à la toute fin des années 70, que le quatuor amasse ses premières compositions, vite abandonnées aux profits de plus récentes que les fans peuvent retrouver au tracklisting du Fat EP (1981) et du premier album Milo Goes to College (1982). Il aura donc fallu attendre 2002 pour que les trois musiciens décident enfin d’enregistrer le fruit de leurs toutes premières répétitions, puis le confinement de 2020 pour que Milo Aukerman daigne y poser sa voix.

L’arlésienne prend donc fin avec la sortie de 9th et Walnut compilant dix huit titres peu ou jamais entendus, et qui méritaient manifestement de l’être. Car toute la patte Descendents est là, condensée en 25 minutes, affirmée dans chaque mélodie, chaque accord, comme le reflet d’une somme de talents rarement égalée dans l’histoire du punk rock. Mieux, 9th & Walnut livre ce qui aurait pu devenir certains classiques du groupe – parce que définitivement fédérateurs (Sailor’s Choice, I’m Shaky) ou inspirés du contexte politique et social d’alors (You Make Me Sick, More Disgusting, It’s My Hair) – et rend les velléités pop à suivre plus que jamais logiques au vue des refrains implacables signés alors par les californiens (Nightage, Mohicans, To Remember).

A la fin des années 70, le phénomène Ramones explose, Black Flag (Grudge) n’a pas encore sorti son premier album, les Dead Kennedys (Crêpe Suzette) comme Bad Religion (Tired of Being Tired) pointent à l’horizon, et c’est un peu tout ce contexte musical qui transpire au sein de chaque titre de cet album rendu personnel par quelques signatures singulières, dont celles – rythmiques – de Stevenson (I’m Shaky, Grudge), et guitaristiques de Navetta qui composa certaines de ces chansons (Ride The Wild, It’s a Hectic World) alors qu’il avait seulement 14 ans. Aujourd’hui décédé, pas de doute qu’il doit être fier d’entendre de là-haut ses inspirations rendues intemporelles, de voir le maillon manquant rejoindre la chaine, et surtout d’avoir amplement contribué à mettre les Descendents sur tout sauf sur… une voie de garage.

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Nightage, I’m Shaky, Mohicans, To Remember, Ride The Wild


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