Deftones – “Diamond Eyes”

Deftones – “Diamond Eyes”

def180Album
(Warner Bros)
03/05/2010
Metal

Punaise… Alors que les Deftones avaient déjà la sale habitude de sortir leurs albums dans la douleur, le tragique accident du bassiste Chi Cheng survenu en 2008 avait tout pour les placer dans un stand by qu’on aurait juré définitif. Plutôt que cela, ce triste évènement semble avoir servi d’electro choc au quintet, a ressoudé les liens. Contraints -mais pas forcés – d’enrôler le remplaçant Sergio Vega (des mythiques Quicksand), les Deftones ont donc reporté à plus tard le chantier “Eros” entamé avec Chi Cheng, pour mieux s’attaquer à ce nouvel album dans des conditions dites normales: en studio durant deux mois, ensemble, sans tricherie numérique, sous la houlette de Nick Raskulinecz, à répéter chaque morceau jusqu’à ce qu’il sonne juste. Gonflés à bloc, les cinq alignent ainsi onze titres qui serviront sans mal cette dose que leurs fans s’auto prescrivent, régulièrement et inlassablement, depuis 1995. Alors que la prise de risque n’a jamais été le fort du groupe, “Diamond Eyes” perpétue la tradition, s’inscrit dans l’homogénéité d’une discographie bien compacte, avec les hauts et les bas de chacun de ses albums, à l’exception peut être de “Around The Fur” toujours indétrônable aujourd’hui. Car en 2010, comme les années précédentes, le combo alterne le chaud et le froid pour finir, si ce n’est malade, avec la goutte au nez. On passera donc rapidement sur le service minimum garanti incarné par “Diamond Eyes”, “You’ve Seen The Butcher”, “Beauty School”, “Risk”, “976-Evil”, et plus encore sur les soupirs sentimentaux de “Sextape”, pour mieux se passer en boucle les quelques coups d’éclat permettant à ce nouvel assaut d’éviter ce bon vieux rhume printanier. Parmi eux, la succession sans concession de passages pachydermiques et d’autres plus aériens sur “Royal”,  le travail phénoménal de Carpenter sur “Cmnd/Ctrl”, les pics d’intensité totalement jouissifs de “Prince”, la puissance décuplée de “Rocket Skates”, et les envolées mélancoliques de Moreno sur le final “This Place Is Death”. Assez de satisfactions pour attendre finalement autre chose que le minimum syndical aperçu parfois le long de ce “Diamond Eyes” qui, après tout, aurait tout aussi bien pu ne jamais exister.

Disponible sur
itunes32


2 Commentaires
  • Docteurvander
    Posté à 03:00h, 30 avril Répondre

    Punaise… Des chroniques Metal sur Mowno!! Ca fait plaisir! 🙂
    Bonne chronique en plus 😉
    A bientôt, du coup, héhé!

  • alexpon
    Posté à 11:24h, 03 mai Répondre

    976-Evil est le meilleur morceau de l’album pourtant
    avec Rocket Skates

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