Deathfix – « Deathfix »

Deathfix – « Deathfix »

death180Album
(Dischord)
25/02/2013
Rock seventies

Longévité et crédibilité réunies permettent aux musiciens talentueux et expérimentés de pouvoir créer dans la plus grande liberté sans jamais risquer l’indifférence. Prenez Brendan Canty, batteur des mythiques Fugazi: le bougre nous jouerait la Marseillaise au pipeau qu’on y tendrait quand même une oreille. Alors que dire quand il délaisse les fûts pour s’en aller gratter et chanter au sein de Deathfix, tout nouveau projet que l’on aurait peut être jamais écouté s’il n’y avait pas participé, et qu’il a érigé en compagnie de Rich Morel (Blowoff) après que les deux aient accompagné Bob Mould. Le temps de sept titres (dont deux flirtant avec les neuf minutes) interprétés aux côtés de Mark Cisneros à la basse et Devin Ocampo à la batterie (deux ex-Medications), ils rendent ici hommage à un rock débarrassé de toute intention commerciale (ah bon?). Glam, punk, prog et psyché y courent main dans la main dans une ambiance sombre mais jamais dépressive, définitivement seventies mais jamais vraiment has been, typique de ce que la ville de Washington D.C. n’a cessé d’enfanter à travers les âges. Forcément signé chez Dischord, Deathfix – soyons honnêtes – ne signe pas là un véritable coup d’éclat mais charme par une authenticité qui ne manque pas de transpirer plus fortement à l’écoute des meilleurs titres que sont indiscutablement « Low Lying Dreams », Transmission », et ce « Dali’s House » non dénué d’humour au cours duquel Morel imagine son corps en maison de quelques personnages célèbres qu’il affectionne. Expérimenté, éclectique et talentueux, le quatuor signe donc un premier album qui fait de son humilité à la fois sa qualité et son défaut. En effet, en se rapprochant parfois trop près du rock pépère à papa, Deathfix pourrait prendre plus rapidement que prévu des allures récréatives nettement moins convaincantes et rassurantes pour la suite.

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