Death Valley Girls – ‘Darkness Rains’

Death Valley Girls – ‘Darkness Rains’

Album / Suicide Squeeze / 05.10.2018
Garage punk


Arrière-petite fille des fondateurs du légendaire diner Canter’s Deli situé sur Fairfax Avenue à Los Angeles, Bonnie Bloomgarden part à 17 ans étudier la musique à New York. Rapidement repérée par Tommy Ramone qui décide de produire son premier album, le succès n’est pourtant pas au rendez-vous. En pleine crise financière de 2008, Bonnie cherche un job et décide de remplir une candidature chez McDonalds. Lorsqu’elle découvre que la chaîne de fast food ne cherche à engager que les candidats qui ont déjà travaillé pour eux, elle décide sans hésiter de retourner dans ses contrées parsemées de palmiers.

La chanteuse multi-instrumentaliste y fonde en 2014 les Death Valley Girls avec la bassiste Rachel Orosco, le guitariste Larry Schemel et sa sœur qui n’est autre que Patty Schemel, ancienne batteuse de Hole. En résulte un rock crasseux proto-punk tout droit sorti d’un Los Angeles plutôt East-side (Echo Park), assez énergique et ancré dans une tradition d’émancipation bien en marge – Bonnie définissant quant à elle le groupe comme une Dodge Charger de 1970 lui servant de vaisseau spatial.

Troisième album du groupe, Darkness Rains souligne une énergie identique. Cherchant à unir le monde entier en paix autour du gang qu’elles forment (un gang que Bonnie surnomme The Cosmic Underground), les Death Valley Girls offrent à nouveau ici un pur plaisir garage rappelant The Gun Club, The Stooges (époque Fun House) ou encore Sonic Youth, le tout enlacé de drones psychédéliques intenses.

More Dead – hit dans les canons du genre avec son riff viral, sa batterie implacable et ses voix distordues – donne tout de suite le ton. Progressive et menaçante, Abre Camino passe la vitesse supérieure vers les deux minutes pour emmener l’auditeur dans un enchevêtrement punk noise plus qu’accueillant, tandis que Street Justice déchaînera, à n’en point douter, de vives passions. Mais c’est peut-être Occupation : Ghost Writer qui, avec ses reverbs et ses divagations hypnotiques est le joyau de l’album.

Vu le contexte, il est peu étonnant qu’Iggy Pop ait accepté de manger un hamburger au cours d’une longue prise pour leur dernier clip. On espère néanmoins qu’il n’a pas pris un gramme de graisse.

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A ECOUTER EN PRIORITE
Occupation : Ghost Writer, Street Justice, Abre Camino


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