22 Sep 11 Death In Vegas – « Trans-Love Energies »
Album
(Portobello)
26/09/2011
Electro psyché
Il est des groupes qui ne connaitront jamais la lumière. Pour ne pas avoir été reconnu dès son émergence comme l’un des symboles d’un nouveau mouvement, une sorte de big beat mélangé au psyché-rock, Death In Vegas est devenu un souffre-douleur, le paria d’une communauté à l’instinct ravageur. Pourtant, et là tient l’explication, la bande à Richard Fearless est propre à engendrer l’inquiétude et le malaise recherchés.
Toujours aussi sombre, sauf qu’ici l’obscurité ne ressort qu’au travers la tension qu’elle cherche à générer, Death In Vegas cueille ses fleurs du mal dans des morceaux progressifs et épiques. Sans être au diapason de leurs précédents travaux, « Trans-Love Energies » en a gardé sa noirceur. Idéale pour sonder les tréfonds de la nature humaine.
De prime abord, l’influence de Joy Division et des Chemical Brothers paraît évidente. Toutefois, elle se révèle judicieusement galvanisée par une ouverture vers d’autres univers musicaux : Krautrock, Progressif Rock, Post-Rock et Cold Wave. Cette dernière prend une toute autre forme avec les vocaux de Katie Stelmanis (Austra), offrant à « You Loft My Acid » et « Witch Dance » une espèce de crispation nerveuse. Plus que jamais, la voix semble avoir été arrachée aux ténèbres. Katie Stelmanis chante comme si elle déclamait la perte d’un être cher dans la nuit des temps.
Que les morceaux de Death In Vegas s’expriment dans un style ou un autre, un même malaise se dessine en filigrane: l’anachronisme. En mélangeant ainsi le rétro à la contemporanéité, les anglais veulent conquérir la post-modernité.
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