Data – “Skywriter”

Data – “Skywriter”

data180Album
(Ekler’o’shock)
26/05/2009

La musique est cyclique. On le savait, pourtant on ne se gênait pas pour tirer à boulets rouges sur le disco, genre musical qui incarnait à lui seul toute la ringardise des années 80. C’était son compter sur toute une palanquée de producteurs electro qui, le temps de quelques années, l’ont totalement remis au goût du jour. Demandez à toute l’écurie EdBanger si la couleur de ses disques serait la même sans cette résurrection, autrefois controversée, aujourd’hui adulée, qui a littéralement fait la couleur de la French Touch 2.0. Data, véritablement lancé sur de bons rails il y a trois ans, en est également. Après une paire de maxis qui n’a pas manqué d’attirer l’attention, ce jeune producteur de vingt-trois ans se lance dans le grand bain avec son premier album «Skywriter». Disco, lui l’est aussi, et jusqu’au cou car il semble le revendiquer plus encore que ses homologues. C’est en tout cas le message qui semble passer à l’écoute de ces onze titres aussi proches de Daft Punk («Aerius Light», «Morphosis») et Quincy Jones que de certains compositeurs de musiques de film comme Giorgio Moroder («Verdict»). Et tout y est, qu’il s’agisse des mélodies pop imparables, des chœurs, du jeu de basse claquant et des guitares funk qui se laissent parfois aller à des solos pyrotechniques («Renaissance Theme», «So Much In Love» auquel participent Breakbot et Benjamin Diamond), ou de l’aberration des claviers. Pourtant, nous sommes bien là en 2009, peut être pas dans le registre le plus original, mais sans conteste dans un des plus efficaces. Du coup, la boule à facettes tourne toujours, alimentée par d’innombrables pépites au pouvoir dancefloor aussi puissant que celles de Justice, la saturation du rock en moins («Electric Fever»). Data en tire un côté naïf et second degré, au point qu’on pourrait penser «One In a Million» et «Rapture», deux tubes chantés par Sebastien Grainger (Death From Above 1979), comme «Skywriter» interprété par Benjamin Diamond, tirés de comédies musicales de trente ans d’âge. Ca ne rajeunira pas Veronique et Davina, mais ça éclatera plus d’un festivalier cet été.

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