08 Sep 11 Cymbals Eat Guitars – « Lenses Alien »
Album
(Memphis Industries)
12/09/2011
Indie rock
Il y a deux ans, « Why They Are Mountains » avait provoqué quelques légers frémissements au sein de la sphère musicale. Et pour cause, alors qu’ils se cherchaient encore et que leur expérience ne pesait pas bien lourd, les Cymbals Eat Guitars laissaient une bonne impression auprès de ceux qui faisaient la démarche d’écouter cette première salve. Parce que si le combo du Staten Island a pas mal tourné ensuite, et participé à quelques festivals influents, il n’aura pas non plus défrayé la chronique au point que tout le monde attende impatiemment qu’il refasse surface. C’est donc là ou il s’est arrêté, mais avec un poil de maturité supplémentaire et surtout une palanquée de nouveaux titres qu’il déboule avec un « Lenses Alien » aux ambitions similaires, tout du moins sans plus d’opportunisme. Chose appréciable alors que le stade de la confirmation est toujours périlleux, et que les jeunes pousses sont généralement prêtes à s’assoir sur bon nombre de principes pour mieux jouer des coudes. En 2011, Cymbals Eat Guitars se focalise plus volontiers sur son registre, l’approfondie, le rend même plus complexe en s’adonnant plus généreusement qu’avant à ses élans épiques rendant la tâche difficile quand il s’agit de considérer un morceau définitivement terminé. C’est un peu le reproche qu’on ferait au groupe tout au long de ce disque qui s’en va piocher à la fois jusque dans les moindres recoins de son inspiration, mais aussi à tous les étages de la pop music. Et cela dès l’entame et les plus de huit minutes d’incessants rebondissements affichées au compteur de « Rifle Eyesight »: un premier pavé dur à avaler mais qui cache une suite plus digeste, ou le format se fait parfois plus conventionnel (« Keep Me Waiting », « Another Tunguska »), ou les mélodies s’éclaircissent sans jamais être évidentes (« Definite Darkness », « Wavelenghts »). Pourtant, Cymbals Eat Guitars laisse constamment planer cette impression de compliquer volontairement les choses pour échapper coute que coute à la banalité (« Secret Family »). C’est peut être ce qui nous empêchera de retourner régulièrement vers ce disque qui a néanmoins le mérite de ne jamais courber l’échine face aux démons de la facilité. Une confirmation en demi-teinte donc…
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