18 Nov 11 Cubenx – « On Your Own Again »
Album
(InFiné)
14/11/2011
Electronica latino
Quand on sait que c’est Agoria qui possédait jusqu’alors le pouvoir de décision pour signer un artiste InFiné, il est de notoriété publique qu’on avait peu de chances de se tromper en achetant un disque du label. Pari gagné encore une fois. Cubenx, déjà dans le viseur du boss et de son acolyte Alexandre Cazac avant même que le label existe, est donc le deuxième mexicain après Murcof à figurer au catalogue de la maison française. A croire que les idées musicales mijotent dur sous les sombreros.
Ce sont donc les maxis « Glàndula » (2007) et « Can’t Throw A Stone » (2008) qui marquèrent un début de collaboration timide mais efficace, aboutissant aujourd’hui à un véritable album dont la gestation fut à la fois perturbée par des chamboulements personnels, comme par une volonté d’écrire de vraies chansons pour prendre un peu de distance avec la techno étincelante qui bâtit sa notoriété. Mis à part quelques morceaux à la structure 4×4 (le lumineux « Adrift A Sea », le docile « Lovebirds »), Cubenx s’approche effectivement d’une pop-electronica vaporeuse qui prend son temps pour positionner intelligemment voix, bleeps et nappes ambient sur l’échiquier. Dans ses moments les plus inspirés, le sud-américain regarde les clubs à la jumelle, et profite du silence pour se mettre d’accord avec son timbre vocal s’intégrant parfaitement au fabuleux « Grass » qui manipule guitare discrète et choeurs lointains avec des pincettes, pour mieux nous ramasser à la petite cuillère.
Avantage et inconvénient à la fois, des morceaux taciturnes et néanmoins délectables – comme « Noir » ou les accords grattés à la mexicaine de « Mist Over The Lake » – obligent une écoute attentive pour mieux se préparer à l’impact des relents psychédéliques de « Sun Dried ou de sa collaboration avec le chicagoan Alfredo Nogueira sur le sobre et éthéré « These Days ». Amateurs de Cubenx version maxi, ne partez pas. Si vous tenez tant que ça à danser, brisez la glace en cas d’urgence, et régalez-vous avec « Wait & See », le dancefloor-killer de secours, et grand moment de techno mélancolique comme on n’en fait plus…
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