29 Avr 13 Coliseum – « Sister Faith »
Album
(Temporary Residence)
30/04/2013
Sludgy-noisy-punk
Pour ne pas changer, ce nouvel album de Coliseum sonne encore une fois la fête du slip. Non content de vous y faire tourner jusqu’à péter l’élastique, le groupe de Louisville a encore convoqué du beau monde pour que la fête soit mémorable. En effet, comme pour « House With a Curse » qui nous présentait son nouveau batteur il y a trois ans, le combo – cette fois armé d’un nouveau bassiste en la personne de Kayhan Vaziri – a confié ses morceaux au producteur Jay Robbins, et lancé quelques invitations de poids pour venir envoyer le bois. Ainsi, ce sont Wata (Boris), Jason Loewenstrin (Sebadoh, The Fiery Furnaces) et Jason Farell (Bluetip, Retisonic) qui sont venus lui prêter main forte très discrètement. Pour la forme, parce que le trio n’a pas franchement besoin qu’on l’aide quand il s’agit de cracher son sludgy-noisy-punk, aux accents fortement nineties (« Save Everything », « Bad Will ») et bordé de riffs de mammouth, à la gueule d’un public forcément consentent (« Fuzzbang »). C’est le moins que l’on puisse dire, « Sister Faith » y va toujours aussi gaiement (« Under The Blood Of The Moon »). Ainsi, bien qu’il ait délibérément enrichi les structures de ses compositions – chose pourtant peu évidente à l’écoute de l’entame souffrant d’un léger manque de diversité – Coliseum dégomme ses cibles avec une justesse de compétition, qu’elles débordent de testostérone (« Black Magic Punks » et son énorme riff) ou qu’elles lèvent le pied tout en contribuant à son impressionnante solidité rythmique (« Love Under Will », « Everything In Glass »). Aussi, sans jamais que « Sister Faith » ne perde en agressivité, on note un travail mélodique plus évident que par le passé (« Late Night Trains »), tout comme l’effort vocal qui va de paire (« Used Blood »). Parce que du haut de ses dix ans d’existence, et sous ses airs de brute épaisse, Coliseum n’oublie toujours pas d’évoluer, d’élargir son spectre, et de faire grincer les œillères. Si le disque ne l’est pas forcément, l’approche reste essentielle.
En écoute intégrale
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