27 Avr 10 Cocorosie – « Grey Oceans »
Album
(Sub Pop)
03/05/2010
Folktronica
Enchaîner, ne pas perdre de temps, c’est un peu ce à quoi les artistes sont désormais obligés pour continuer à vivre de leur passion. Si les intentions de Cocorosie n’étaient peut-être pas exactement celles-ci, la méthode que les deux frangines ont utilisé pour mettre au monde ce « Grey Oceans » s’en rapproche considérablement. En effet, en enregistrant dès 2007 dans le studio analogique le plus proche de leur dernier point de chute en Amérique du Sud avec le talentueux Nicolas Kalkwill, producteur de Buenos Aires incontournable, elles ont trouvé une alchimie telle – près de la moitié de l’album est né là bas – qu’elles ont décidé de perpétuer cette tradition à chaque fin de tournée.
C’est ainsi que la fine équipe s’est successivement retrouvée à Paris, Berlin, New York ou Melbourne, pour donner naissance à ce nouvel album bien caché derrière une pochette qui, certes, ne donne pas vraiment envie. Il faudra bien pourtant, car Cocorosie y dévoile une autre nouveauté beaucoup plus influente sur ses nouvelles sonorités: Gael Rakotondrabe, pianiste classique réunionnais et gourmand de nouvelles expériences musicales, rejoint officiellement Sierra et Bianca sur plusieurs titres de ce disque. Ensemble, ils ont longuement improvisé, exploité au maximum le vieux matériel analogique mis à leur disposition, et accueilli quelques rares contributeurs de passage (Bolsa, légendaire batteur argentin par exemple), finement choisis avec comme seul but de sublimer une base déjà bien solide.
Bien que tous assez différents les uns des autres, certains de ces nouveaux morceaux, bien calés entre quelques touchantes ballades piano-voix, nous rappellent que derrière une pochette rebutante peut parfois se planquer un album de pure beauté. Car « Grey Oceans » développe non seulement l’univers dramatico-féérique de Cocorosie (« Trinity’s Crying », « Lemonade »), reprend quelques soubresauts hip hop déjà entendus sur le dernier album (« RIP Burn Face, le brillant « The Moon Asked The Crow »), mais livre aussi quelques moments aussi charmants que surprenants. Parmi eux, « Hopscotch » ou s’entrechoquent piano classique et rythmique jungle, « Undertaker » qui redonne vie au patrimoine familial des deux soeurs (il fut initialement composé par leur mère avant qu’elles le retravaillent), et la ballade mystico vénéneuse « Smokey Taboo ». À travers eux, Cocorosie innove, continue de s’explorer, et livre un « Grey Oceans » qui ne dénote aucunement d’une discographie chaque fois plus intéressante.
En écoute
benoit
Posté à 10:38h, 05 maigrosse claque ! album splendide, je confirme.
rome-hell
Posté à 18:12h, 05 maipour ma part, quand l’angoisse cannabinoïde est trop forte (cela m’arrive) et bien oui, des vieux restes, j’aime écouter coco rosie et même sans cela, de plus en live le sourire se fige sur ma face en peau de visage…bel album
merci
Loombrik des Steppes
Posté à 15:29h, 07 maiBon album, rien a dire, peut être un ptit groove jazzy dans butterscotch qu’on aimerai retrouvé dans d’autre chanson.
Petite faiblesse la pochette de l’album qui est immonde 🙂
Francky 01
Posté à 00:39h, 03 juinHello.
Pas encore bien écouté ce dernier des soeurs Cassidy mais je n’ai pas l’impression qu’elles se renouvellent. CocoRosie, je me souviens du choc ressentit par ce disque, le sublime, poétique et chef d’oeuvre « La maison de mon rêve ».
Et si CocoRosie n’était que juste que « La maison de mon rêve » ??? Mais ce disque est un des 10 meilleurs des années 00′ !