Cocoon – « From Panda Mountains »

16 Avr 07 Cocoon – « From Panda Mountains »

[Maxi]
16/04/2007
(Sober & Gentle/Discograph)

Que la musique est bonne, mon bon Jean Jacques, quand elle délivre sans prévenir, et discrètement de surcroît, de réels talents comme celui de Cocoon. Car à l’image de sa musique, ce duo de Clermont-Ferrand n’a nul besoin d’artifices pour s’imposer. De maxis en maxis, et pour préparer l’arrivée d’un premier album qui sera sans nul doute un évènement, Mark et Morgane avancent doucement mais sûrement, sans jamais se permettre le moindre faux-pas, en déposant, dans le temps, quelques sublimissimes titres de folk vous flanquant des frissons. Entre ballades mélancoliques et berceuses, Cocoon a ce don exacerbé de la mélodie, le goût des belles notes, qu’il fait sonner sans partir dans de grandes orchestrations qui l’auraient privé de cette ambiance intime dans laquelle réside tout son charme. « From Panda Mountain », leur nouvel effort, sa guitare, son clavier, parfois son ukulélé, vous invitent dans un décor chaleureux où l’on se trouve si bien qu’on peine, ensuite, à retourner dans ses pénates. N’ayons pas peur des grandes tirades, Cocoon, armé d’une dualité de chant absolument déroutante, est au summum de ce que la folk peut provoquer en émotion. Et bien qu’on prenne toujours avec des pincettes quelques signes de reconnaissance comme le CQFD des Inrockuptibles, il faut bien admettre que passer à côté d’un tel duo se serait avéré être une faute totalement impardonnable. Il le confirme donc une nouvelle fois ici, que ce soit sur les entraînants et légers « On My Way » et « I Don’t Give a Shit », sur le plus triste « Tell Me » aux arpèges désarmants, ou lorsque de subtils arrangements viennent souligner cette beauté déconcertante de naturel et de facilité (« June », « Hummingbird »). Quand d’imaginaires soucoupes volantes laissent des traces circulaires dans les champs de nos campagnes, Cocoon, lui bien réel, en fait de même dans nos esprits avec de poignants témoignages qu’on aime écouter en boucle. S’il continue dans cette voie et avec autant de tact, pas impossible qu’on prenne une année sabbatique une fois l’album sorti..

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