Chris Brokaw – « Gambler’s Ecstasy »

Chris Brokaw – « Gambler’s Ecstasy »

bro180Album
(Damnably)
22/10/2012
Rock

Depuis qu’il a lâché les baguettes de Codeine et la guitare de Come, Chris Brokaw est plutôt du genre difficile à suivre. Et pour cause: il fait tout en même temps. C’est donc en parallèle de travaux solo divers et variés, de ses expériences au sein de ses différents groupes en activité (Dirtmusic, Wrekmeister Harmonies, The New Year, The Empty House Cooperative, The Catamites), et de quelques collaborations récréatives (Tamikrest, Geoff Farina), qu’il a mis sur pied ce « Gambler’s Ecstasy », un nouvel album accouché après cinq longues années de gestation, et que le musicien – à l’exception de « Crooked », reprise de Wussy – a voulu électrique pour répondre au précédent « Incredible Love » entièrement acoustique. Entouré sur la plupart des titres de deux musiciens de Tortoise (le bassiste Doug McCombs et le batteur John Herndon), Brokaw a délibérément tricoté ce nouvel opus à partir de sa pièce centrale – « The Appetites » et ses neuf minutes au compteur – pour en faire une oeuvre qui, bien qu’assez inégale et peu mise en valeur par sa qualité de production, parvient au fil des écoutes à accrocher l’oreille pour ne plus la lâcher avant le dernier titre. A la fois faussement complexe et accessible, « Gambler’s Ecstasy » a tout de ces albums curieux et intrigants dont il ressort une sorte de familiarité rassurante. Celle qui nous prend au jeu sous le feu de puissants accords (« Criminals », « How To Listen »), d’une rythmique power pop entrainante (« Danny Borracho »), ou d’un concept aussi simple qu’efficace (l’émouvant « California » joué sur deux cordes uniquement). De l’impressionnante commode qu’il est à lui tout seul, voilà les quelques tiroirs que ce vieux meuble a bien voulu tirer pour faire de ce « Gambler’s Ecstasy » un disque beaucoup plus intéressant qu’il en avait l’air de prime abord.

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