18 Sep 19 Chelsea Wolfe – ‘Birth of Violence’
Album / Sargent House / 13.09.2019
Dark folk
D’album en album, Chelsea Wolfe a construit un univers crépusculaire avec des expérimentations toujours plus noires. Avec Birth of Violence, la prêtresse gothique délaisse les éléments drone et doom comme sa forte influence metal très présents dans ses travaux antérieurs, et revient ici avec un disque plus acoustique, non pas sans rappeler les balades de Unknown Rooms, Collection of Acoustic Songs.
Dès l’ouverture du disque, Chelsea Wolfe s’arme d’une douce violence et donne le ton avec le morceau Mother Road. Comme à son habitude, il semblerait qu’elle souhaite faire explorer un monde opaque et mélancolique. Elle dessine une esthétique folk et moins saturée, sans pour autant abandonner les complaintes chantées d’une voix aérienne et éthérée, et les harmonies glaciales présentes dans chacun de ses albums.
Devant des rythmes très lents, Chelsea Wolfe entraine son auditorat dans un magma sonore, en usant de sa voix au timbre tantôt cristallin tantôt grave qu’elle met au premier plan de chaque chanson. Birth of Violence permet de percevoir son éloquence, enfin parfaitement assumée. Elle navigue à travers différentes atmosphères, n’hésitant pas à reprendre ses sonorités rugueuses avec American Darkness et Deranged For Rock & Roll qui enveloppe les plus intimistes Be All Things et Erde. La chanteuse accompagne sa voix d’une orchestration remarquable qui compte un violon et un piano à travers des mélodies limpides pour un retour à un contenu sonore minimaliste.
Chelsea Wolfe montre une fois de plus qu’il est possible de composer des berceuses sombres et luxuriantes. Berceuses aux crescendo progressifs qui s’élèvent en transe larmoyante et radieuse, auxquelles elles nous a habituées.
A ECOUTER EN PRIORITE
The Mother Road, Deranged for Rock & Roll, Be All Things
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