09 Mar 13 Chelsea Light Moving – « Chelsea Light Moving »
Album
(Matador)
05/03/2013
Indie rock
Il semblerait qu’il faille beaucoup plus à Thurston Moore qu’un divorce et un hiatus de Sonic Youth – pressenti comme définitif – pour qu’il tourne pour de bon le dos à l’électrique. En effet, du haut de ses 54 balais, le new yorkais n’a pas profité de ce signe du destin pour approfondir le registre plus contenu de ses dernières escapades solo. Plutôt que cela, et pour le bonheur de ses plus vieux fans, le bonhomme s’est entouré de Keith Wood (guitariste de Hush Arbords), Samara Lubelski (basse) et John Moloney (batteur de Sunburned Hand Of The Man) pour se lancer dans une nouvelle aventure qui lui permette encore de maltraiter ses cordes. Et pour cause, Chelsea Light Moving le voit pousser les potards comme il ne l’avait plus fait depuis un bail: un fait incontestable une fois passé l’introductif et trompeur « Heavenmental ». Parce que la suite, à l’exception de l’ovni « Mohawk », est pour le moins rajeunissante tant elle joue de puissance et de dissonance, jusqu’à rappeler de vieux souvenirs (« Sleeping Where I Fall »), flirter avec le métal (les sept minutes de « Alighted »), s’acoquiner avec le stoner (« Empires Of Time »), et adresser de sérieux clins d’oeil au punk hardcore (« Lip »).Preuve en est également « Communist Eyes », clôture empruntée aux Germs comme pour finir de rappeler dans quel esprit le quatuor a oeuvré ici. Très loin de la recherche ultime de la perfection, à défaut de toujours être d’une classe internationale, Chelsea Light Moving a préféré laisser parler son coeur et ses tripes pour briller d’authenticité. Avouez que, au-delà d’offrir à Moore une jeunesse éternelle, ça excuse quand même quelques ratés.
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