Caribou – ‘Our Love’

Caribou – ‘Our Love’

Album / City Slang / 06.10.2014
Electro pop

Encore tout éberlué par le succès de ‘Swim‘ et de ses 170 000 albums vendus, Caribou amorce avec ‘Our Love’ sa poursuite de la simplicité et de l’épure, tournant peu à peu le dos à ce qui faisait toute l’étrangeté de sa musique. Bien que ‘Swim’ annonçait déjà une orientation dédiée à la danse, ou la house et la pop s’entrechoquaient, l’album savait se faire intimiste, voire volontairement malade dans son processus, prompt à déverser un peu de fièvre dans les rouages fascinants de ce disque.

Quatre ans plus tard, le succès est là, les fans se sont faits plus nombreux, et notre mathématicien préféré se retrouve à composer son album le plus immédiat. ‘Our Love’ est un opus conçu pour le succès, qui enfile ses tubes avec une jolie maîtrise, démontrant l’aisance de son auteur dans un registre que l’on n’aurait pas soupçonné il y a encore quelques années.

Œuvre sage, ‘Our Love’ raconte l’amour à travers des morceaux uniformes, ou le talent de composition du canadien se perd dans des gimmicks, de la fadeur et beaucoup d’insipidité. ‘Our Love’, ‘Can’t Do Without You’, ‘Your Love Will Set You Free’ sont autant de tubes de poches, sans idées et sans panache, certes agréables; mais qui se contenterait de si peu de la part d’un musicien aussi imprévisible que Dan Snaith? Par bribes, l’inspiration renaît néanmoins: ‘Mars’ sonne comme un écho du travail que le producteur a sorti sous le nom de Daphni, et ‘Back Home’ est un joli tube, tout en élégance et modestie, construit autour d’un refrain contant l’amour gâché.

A l’arrivée, ‘Our Love’ est un album très triste. Non pas parce que Dan Snaith y chante l’amour à tous les temps, sous tous les angles possibles, mais parce qu’il donne la sensation d’avoir perdu le canadien et sa musique, comme si tout ce qui en faisait le sel s’était envolée sous l’impact des tubes que Caribou va partir défendre aux quatre coins du monde. Un constat amer pour un disque fade et bien de son temps.

‘Dive’, ‘Mars’, ‘Back Home’


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