29 Jan 07 Cancer Bats – « Birthing The Giant »
[Album]
29/01/2007
(Hassle/Pias)
Si, pour vous, le rock n’est rien lorsqu’il ne provoque pas quelques sifflements d’oreille du lendemain, ou que vos tripes ne tremblent pas au rythme de la grosse caisse, Cancer Bats pourrait bien être votre toute nouvelle coqueluche. Car ces Canadiens ne sont manifestement pas apparus en 2004, ni arrivés dans nos platines pour un agréable moment de détente. Eux-mêmes le clament: « The Cancer Bats sont venus pour tout détruire ». Tout un programme donc que ce mix de hardcore, de southern metal, de punk et de rock n’roll, hérité de l’admiration du groupe pour les Refused, Black Flag, Led Zepellin, et Down qui ont bercé leur « tendre » enfance. Le combo s’est donc rapidement mis au travail, a sorti une première démo au début de l’année 2005 qui lui a permis de parcourir l’Amérique du Nord en long et en large pendant un an. La presse s’affole, et Cancer Bats passe de statut du groupe du coin à nouvelle révélation. Logiquement, « Birthing The Giant », au titre aussi modeste qu’il définit sa musique, voit le jour et lance officiellement les Canadiens dans le circuit du rock sans concession, l’utilisation d’une seule de leurs influences ne pouvant être que réductrice. Car, tout au long de cette douzaine de titres impeccablement maîtrisés, les moments de répit ne se trouveront qu’au passage d’un morceau à l’autre. Le reste du temps, Cancer Bats gueule (façon hardcore), matraque, déborde de saturation, et nous inonde de riffs heavy/trash à nous faire saigner les tympans. Alors si vous êtes plutôt adeptes de pop ou d’émo gentillet, de réunions Tupperware plutôt que Black & Decker, préparez vous à voir débarquer quatre bûcherons bien poilus, armés jusqu’aux dents. Ici, c’est ambiance primaire, c’est couillu, du genre à poser ses boules sur la table au moment de la démonstration du nouveau couteau à viande révolutionnaire. Cancer Bats envoie le bois, vous rote à la gueule en guise d’au revoir, repart le sourire en coin, et vous laisse, seul et en sueur. Le pire, c’est qu’on en redemande..
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