07 Sep 12 Calexico – « Algiers »
Album
(City Slang/Anti)
10/09/2012
Indie
Douceurs, chaleurs, mélodies, et dépaysement ont toujours fait la sève de Calexico. Quatre caractéristiques que l’on pourrait coller à de nombreuses musiques du monde mais qui, dans les mains de Joey Burns et John Convertino, ont toujours tissé une musique singulière, devenue avec le temps indissociable de son berceau, point de convergence de la Californie, de l’Arizona et du Mexique. Néanmoins, pour s’offrir un regain d’inspiration en vue de son septième album, le duo a cette fois choisi de travailler dans le creux de la fertile Nouvelle Orléans. Là bas, tout comme au sein de ce « Algiers », le fado, le jazz des années 50, la musique gypsy, le surf, la country, et quelques songwritters indie rock s’immisce discrètement pour faire la pluie et le beau temps. Pour autant, il ne faudra pas aller chercher dans cet exil les raisons qui font que cet album nous laisse véritablement sur notre faim. Non pas que Calexico ait redistribué les cartes au point de décontenancer ceux qui lui vouent depuis des lustres une affection sans borne. Juste qu’il cède ici à un ton général qui n’est pas celui qui l’avantage le plus, ainsi qu’à quelques expériences discutables. En effet, si la marque de fabrique est bel et bien présente à plusieurs reprises et rayonne sous le feux de mélodies feutrées (« Epic », « Fortune Teller », « Maybe On Monday »), l’écoute de ce « Algiers » est malheureusement rendue éprouvante par quelques forts soupçons de musique cubaine (« Sinner The Sea », « No Te Vayas »), ainsi que plusieurs titres dont la beauté sensible se noie dans une atmosphère sombre et pesante qu’on ne vient pas forcément chercher en priorité chez Calexico (« Para », « Better And Better », « Hush »). A l’exception peut être de « The Vanishing Mind », joli dernier titre qui s’efforce de laisser une belle impression de cet album malgré tout décevant, parce que trop chiant.
En écoute intégrale
Grenatine
Posté à 18:03h, 10 septembreEt bien personnellement je le trouve très réussi cet album. Après moult efforts plus ou moins réussis, Calexico parvient enfin à créer un opus parfaitement cohérent dans ses contours comme dans ses détours, qui mélange très agréablement les sonorités usitées par le groupe depuis sa création, à savoir la musique mariachis (plutôt que cubaine) et la pop.