28 Fév 05 Busdriver – « Fear Of a Black Tangent »
[Album]
28/02/2005
(Big Dada/Pias)
Pour les amateurs de la « seconde division » du hip hop américain (selon des critères purement mercantiles), l’info de ce début d’année c’est la domination outrageante de la Californie sur ce championnat qui promet encore beaucoup. Après l' »Handsome Boy Modeling School », c’est au tour de Busdriver de refaire parler de lui. Et pour son nouvel album, « Fear of a Black Tangent », il semble mettre toutes les chances de son côté pour que l’on parle de lui à voix haute
Regan Ferquar (son vrai nom), n’est pas un rookie dans cet art, il est même à la limite d’être un vétéran. Ses premières apparitions remontent à la fin des années 80, sur une scène underground de Los Angeles aujourd’hui exposée dans le monde entier. Parmi ces pionniers, on trouvait les incontournables Pharcyde, ou encore Jurassic 5, Awol One, et d’autres, tels que Aceylaone et Abstract Rude, qu’il rejoint en 1993 au sein du collectif « Project Blowed »
Mais c’est après 2001 que la carrière solo du Busdriver prend un tournant. Un premier LP, pas franchement mémorable, et un album qui pour le moins bousculait la tradition: « Memoirs Of The Elephant Man ». En 2002, il sort « Temporary Forever » produit par Daddy Kev qui fait du jeune californien un « talent prometteur », plus de dix après sa première sortie. C’est dans cet album qu’il prouve qu’un flow peut être un composant essentiel d’une instru, même dans le hip hop. Poussant sa vocalise dans de multiples directions, il en est souvent amusant, parfois agaçant, mais forcément impressionnant. L’excellent projet monté par Daedelus sorti en 2003, « The Weather », continuera de forger sa relative notoriété qui, avec ce nouvel album très réussi, a toute les chances de grandir
Expérimentant une nouvelle fois les limites de son (ou ses) flow(s), Busdriver s’est entouré, en plus de ses collaborateurs habituels Daedelus ou Paris Zax, des noms qui sont presque devenus synonymes de réussite. Parmi eux, on retrouve Danger Mouse ou Omid. Dans cet album certains morceaux sont voués à marcher pour peu qu’ils soient diffusés. On pense alors à l’excellent « Map Your Psyche » ou au délirant « Avantcore », mais de manière général il a été conçu pour un public plus large que d’habitude comme nous le prouve la diversité de ses ambiances
Cette diversité ne négligeant aucunement la qualité, on ne peut que souhaiter que cet album se vende et qu’il soit ainsi suivi par bien d’autres.
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