
28 Jan 14 Broken Bells – ‘After The Disco’
Album / Columbia / 03.02.2014
Pop groovy 2010
Avant de devenir l’incontournable producteur qu’il est aujourd’hui, Dangermouse faisait ses premiers pas dans le hip hop, loin de l’univers de James Mercer et de ses Shins. Du coup, quand elle s’est révélée, leur collaboration avait de quoi surprendre, et n’avait pris que plus de saveur à la sortie d’un premier album majoritairement réussi, bien ancré dans le registre de chacun, soit les mélodies pop de l’un, et le groove rythmique de l’autre. Quatre ans plus tard, après être retourné chacun à leurs petites affaires, les deux se sont une nouvelle fois réunis pour offrir une suite confirmant que Broken Bells était finalement loin d’être un one shot.
Au contraire puisque, à entendre les onze titres de cette nouvelle salve, ce n’est rien d’autre qu’une prolongation en bonne et due forme à laquelle on a droit, timide dans son originalité comme dans ses expérimentations (‘The Remains Of Rock n’Roll’). Mercer et Burton avancent d’un même pas, main dans la main (‘Perfect World’), pour signer de nouvelles compositions pop baignées de rythmiques downtempo et d’accents post disco (‘Holding On For Life’), certainement plus fraîches que durables.
Parce que le duo ne nous la refera pas: trop édulcoré il y a quatre ans pour passer l’obstacle du temps, le son de Dangermouse souffre aujourd’hui de ce même défaut qui fait de cet album une oeuvre encore surproduite, glacée d’un épais vernis qui, à n’en pas douter, s’écaillera au fil des semaines (‘The Changing Lights’, ‘Medicine’). Reste que, consommée dans l’instant, la musique de Broken Bells n’est pas sans atout. Dans sa plus pure tradition, James Mercer pousse ‘After The Disco’ à convaincre par la force de ses refrains (le titre éponyme, ‘No Matter What You’re Told’), la perfection de sa voix (‘Leave It Alone’), et à finalement occulter tout le reste le temps qu’on s’en délecte. Mais ne tardez pas, la date de péremption arrive déjà à grands pas.
‘After The Disco’, ‘Leave It Alone’, ‘No Matter What You’re Told’
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