19 Mar 19 Brian Jonestown Massacre – ‘Brian Jonestown Massacre’
Album / A Records / 15.03.2019
Folk rock psychédélique
Initialement annoncé en même temps que Something Else auquel il devait offrir une suite logique, ce nouvel opus éponyme du Brian Jonestown Massacre aura finalement pris un peu de retard dans le planning que l’on imagine très chargé d’Anton Newcombe. C’est finalement six mois plus tard (et une tournée dans les guêtres) que ce nouvel opus arrive enfin à nos oreilles.
A mesure que les titres s’enchainent, on remarque vite que les ressemblances avec Something Else abondent tant l’architecture des deux albums est comparable. Dès l’entame Drained, les accords utilisés, tout comme l’intonation de Newcombe résonnent avec Skin and Bones, et force est de constater que la recette miracle appliquée reste identique. En effet, dans leur ensemble, les rythmes développés se veulent assez homogènes, toujours frappés par ces tambourins si caractéristiques au groupe. De la même manière, une atmosphère assez sombre et emprunte d’une douce mélancolie berce la quasi totalité des compositions (To Sad To Tell You, We Never Had a Chance, Remember Me This). Mais au milieu de cette impression de déjà-vu se distingue heureusement Tombes Oubliées, pour laquelle Newcombe semble s’intéresser à l’esprit de la Yéyé-pop des années 60 en s’offrant une fois de plus les talents de Rike Bienert, donnant ainsi au titre de faux airs d’une Melody’s Echo Chamber qui aurait rangé son synthétiseur au placard pour mieux se concentrer sur sa guitare acoustique.
Si, dans sa globalité, cet opus ne se veut nullement révolutionnaire dans l’oeuvre de Newcombe, il n’en est pas moins agréable à l’écoute que son prédécesseur auquel il offre un continuum des plus harmonieux. Les deux albums s’enchainent d’ailleurs tellement bien que l’on serait presque en droit de se demander pourquoi le californien n’a pas fait d’une pierre deux coups. Un élément de réponse réside peut être dans la personnalité du bonhomme qui, depuis ses balbutiements les plus fondamentaux, n’a jamais cessé de cultiver son image de gourou mystique, imprévisible et toujours prêt à surprendre là où on ne l’attend pas. Ainsi, même si le phénix Newcombe semble toujours prêt à renaître de ses cendres, le Brian Jonestown Massacre n’a jamais autant sonné comme du Brian Jonestown Massacre. Et c’est peut être comme cela qu’on le préfère.
A ECOUTER EN PRIORITE
Drained, Tombes Oubliées, We Never Had A Chance
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