16 Juin 08 Bowerbirds – « Hymns For a Dark Horse »
[Album]
16/06/2008
(Dead Oceans/Differ Ant)
Toutes les semaines, il sort quelques dizaines de disques, souvent sans intérêt et cachant quelques pépites à côté desquelles on passe, tout excusés que nous sommes dans un tel contexte d’hyperactivité de la part d’un marché pourtant en crise. Nouvelle preuve de ce triste constat: la ressortie de ce « Hymns For a Dark Horse », sublime oeuvre signée par les Américains de Bowerbirds, ayant vu le jour une première fois en 2007 sur le label Burly Time, et miraculeusement remise au goût du jour grâce à Dead Oceans qui a eu l’idée de génie de la sauver d’un injuste anonymat définitif, avec deux titres supplémentaires pour l’occasion. Du coup, c’est un public sans frontière qui va enfin pouvoir découvrir ce disque à l’écoute duquel John Danielle des Mountain Goats n’a pas hésité à clamer haut et fort qu’il n’en sortait qu’un comme ça tout les dix ans. Un accueil unanime que Bowerbirds, duo devenu trio à la veille de cet album, ne doit qu’à son talent, qu’il couche sur bande par le biais de compositions acoustiques ou la mélodie et la mélancolie sont reines, accouchées en douceur par un chant partagé, majoritairement préoccupé par l’écologie, et une large variété d’instruments, allant de la classique guitare à l’accordéon, en passant par des percussions, des cordes et un piano. Un line up certes déjà vu, mais rarement aussi bien exploité, comme le prouvent les nombreuses sucreries indie folk qui jonchent ce premier tracklisting à déguster sans aucune modération, de la touchante et douce ouverture « Hooves », au larmoyant « The Marbled Godwit », en passant par les excellents, conviviaux et beaucoup plus lumineux « In Our Talons » et « Dark Horse ». Les amoureux de Sufjan Stevens, Beirut, Andrew Bird, Vetiver où Devendra Banhart trouveront certainement en ces quelques douceurs folk, aussi brutes que surprenantes, une nouvelle raison de chatouiller leurs conduits auditifs. Un sort bien heureux pour ces trois musiciens bourrés de talent, revenus de loin, et que rien n’empêche désormais d’avancer au galop
En écouteIn Our Talons
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