Bonny Light Horseman – ‘Bonny Light Horseman’

Bonny Light Horseman – ‘Bonny Light Horseman’

Album / 37d03d / 24.01.2020
Folk country

Passé entre les mailles de nos filets quand il est sorti il y a quelques mois, ce premier album éponyme de Bonny Light Horseman va marquer l’année pour les amoureux de douceurs folk, tendance country. Emmené par Eric D. Johnson (Fruit Bats), accompagné d’Anais Mitchell et Josh Kaufman, le collectif recrache merveilleusement toutes les fondations que le genre s’est appliqué à dresser dans les années 60. Et pour cause puisqu’il s’applique ici à moderniser quelques standards traditionnels, faisant de ce disque une nouvelle preuve du caractère indémodable de ces petites ballades acoustiques qui se chantent aussi bien à la lueur d’un feu de cheminée l’hiver, que sur la plage durant les nuits d’été.

Mais comment Bonny Light Horseman s’en sort-il pour se démarquer à ce point avec des compositions qui ne lui appartiennent pas, issues d’un registre piétiné depuis des décennies ? En mêlant le plus habilement du monde son savoir faire, son inspiration et sa sensibilité : trois éléments certes basiques, mais qui brillent de mille feux à l’écoute de ces dix titres majoritairement piqués aux ainés. En effet, quelques âmes – parmi lesquelles celles de Anne Briggs (Blackwaterside), John Henry (Mountain Rain), Mary Chapin Carpenter (10000 Miles) ou Peter, Paul & Mary (Jane, Jane) – planent concrètement au dessus de ce disque. Le trio les pousse alors jusqu’au chef d’oeuvre, souvent grâce à la voix captivante d’Anais Mitchell (The Roving, Lowlands).

Démonstration dès l’entame éponyme, saisissante de délicatesse et de mélancolie, qui ne laissera indifférents que les coeurs de pierre. Même chose sur Deep In Love composé à l’origine pour Fruit Bats avant que le morceau bifurque, ou ce Magpie’s Nest hésitant qui ne parvient pas à choisir entre espoir et nostalgie. Reste qu’en toute occasion, le folk de Bonny Light Horseman brouille la montre, tire les ficelles de nos diverses sensibilités. Surtout, il sonne familier, non pas parce qu’il est maintes fois entendu, plutôt parce qu’il coule de source.

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Bonny Light Horseman, Deep In Love, Jane Jane, Blackwaterside, Magpie’s Nest


Pas de commentaire

Poster un commentaire