
02 Nov 21 Black Marble – ‘Fast Idol’
Album / Sacred Bones / 22.10.2021
Synth pop
L’amour de Black Marble pour les synthétiseurs n’est pas prêt de s’éteindre, chaque sortie le prouve un peu plus, et Fast Idol ne déroge pas à la règle. De nouveau paru sur le réputé label Sacred Bones, ce dernier album propage onze petits frissons adolescents qui diffusent un doux vague à l’âme, creusant la psychologie plus loin que ce que leur guillerette apparence promettait.
Agissant sans nostalgie mais jouant fortement avec la nôtre, Chris Stewart n’a pas son pareil pour transposer musicalement tous les émois qui, quelques années auparavant, nous faisaient nous sentir si vivants. Royal Walls, par exemple, a la mélodie et le rythme galopant de ce moment innocent qu’on a tous connu et monté en épingle de la même manière, avec cœur et insouciance.
Try suit le même chemin avec ses notes chatoyantes, c’est kitsch et dansant avec une cadence tirée au cordeau. La voix grave de Chris Stewart, accentuée par un chant entrecoupé à la réverbération facile, ajoute une profondeur qui vient à chaque fois obscurcir le tableau, comme sur Streetlight ou encore The Garden. On pourrait presque dire que Black Marble fait de la synth pop pour les dancefloors qui ont l’alcool triste.
La voix de Chris Stewart a l’art et la manière d’ancrer les choses un peu plus loin, de contraster avec l’apparente légèreté de la musique, qui résonne souvent en boucle. Fast Idol est familier, il rappelle en quelques notes de synthé des émois qu’on croyait oubliés et qui, finalement, ne sont pas si lointains de nos troubles d’aujourd’hui.
A ECOUTER EN PRIORITE
Royal Walls, Somewhere, Streetlight
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