26 Sep 05 Biology – « Making Moves »
[Album]
26/09/2005
(Vagrant/Import)
Sur le papier, Biology a tout du super groupe. Composé du chanteur et du bassiste (ici guitariste) de From Automn To Ashes, du batteur d’Engine Down et du producteur Brian McTernan (Hot Water Music…) à la basse, avouez qu’il y a de quoi saliver. On attendait donc vivement que déboule ce « Making Moves » histoire d’en savoir un peu plus sur cette intéressante réunion
Si musicalement, la surprise n’est pas vraiment au rendez vous, cet opus s’accompagne d’un concept donnant au groupe tout son sens et sa raison d’exister, faisant presque oublier son manque de personnalité. En effet, cette douzaine de titres auraient très bien pu faire office d’un nouvel album manqué d’Engine Down, dont le triste et trop récent split plane constamment au dessus de lui. Le jeu de Cornbread Compton y étant pour beaucoup puisque la recette rythmique est ici quasiment la même. Sans compter sur le chant mélancolique de Francis Mark, bien loin du registre qu’on connait, qui lui permet d’exprimer pensées et émotions inadéquates à From Automn To Ashes. « Making Moves », accessible à souhait, souffre pourtant d’un manque cruel de relief, alourdissant l’écoute, voire accentuant cet effet de répétition laissant l’impression d’avoir fait le tour de l’album au bout de deux ou trois morceaux. Mais comme évoqué auparavant, il vit parallèlement à un concept artistique s’inscrivant dans la lignée d’un Andy Warhol. Car en plus d’être musicien, Mark est aussi peintre depuis ses quinze ans et désire avec Biology, du coup collectif artistique, remarier musique et visuel, chose devenue trop rare aujourd’hui. C’est donc surtout sur scène que le projet doit valoir le coup puisque galerie d’art itinérante, costumes, ainsi qu’un grand robot construit par le groupe en forment le décor
Couillu, ce disque l’est. Il sonne aussi le cri émancipateur d’un homme qui libère sa créativité. Si « Making Moves » n’est certainement pas un mauvais disque, il peine en maturité et a surtout la chance de surfer sur la voie qu’Engine Down laisse malheureusement vacante. Les plus nostalgiques y croiront, les autres se laisseront peut être séduire par la beauté des lignes de chant et de quelques morceaux, quand ils n’y seront tout simplement pas restés indifférents
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