Bettye Lavette – « The Scene Of The Crime »

Bettye Lavette – « The Scene Of The Crime »

The Scene Of The Crime[Album]
25/09/2007
(Anti/Pias)

Il faut bien avouer que si Anti n’avait pas remis le grappin sur Bettye Lavette en proposant son « I’ve Got My Own Hell To Raise« , unanimement accueilli, la Dame serait encore en train de pester contre la réelle injustice d’une carrière sous médiatisée. Pourtant, il ne s’agissait que de reprises, cependant très empreintes de cette touche soul blues à laquelle beaucoup ont succombé. Apparemment avide de choix artistiques surprenants, et toujours friande de l’exercice de la revisite, l’Américaine remet le couvert avec ce nouvel album né de sa collaboration étonnante avec les rockeurs de Drive By Truckers. Ceux là même qui n’ont jamais caché leur attirance pour la southern soul, sûrement héritée de leurs ainés (David Hood, père du chanteur, était à la basse sur le très réussi « Child Of The Seventies » récemment réédité)

Et, même si ce « The Scene Of The Crime » prend vite des allures de rock à papa (« Take Me Like I Am », « The Last Time », le seul original « Before The Money Came »), force est d’avouer qu’on n’a pas affaire là à une bataille d’égos, la troupe virile ayant su s’effacer au profit de la voix de Lavette, une fois de plus au niveau qu’on l’attendait, et faire simple pour lui laisser un maximum de liberté sans surcharger un tracklisting qui aurait ainsi pu devenir bourratif (« Jealousy »). C’est d’ailleurs sur les titres les plus aérés que la sauce prend véritablement: « Choices » sur lequel Bettye Lavette donne de son coffre sur une seule guitare acoustique, « Somebody Pick Up My Pieces » (Willie Nelson) à la country fondue, « Talking Old Soldiers » effacant littéralement le souvenir d’origine laissé par Elton John, ou « I Guess We Shouldn’t Talk About That Now »

« The Scene Of The Crime » s’affiche donc fièrement comme une preuve du talent de Bettye Lavette, et justifie encore une médiatisation enfin acquise et méritée. Et cela, même si ce nouvel album est finalement moins surprenant que « I’ve Got My Own Hell To Raise » ne pouvait l’être. Reste que tout amateur de soul bluesy, peu importe sa génération, ne pourrait décemment pas justifier l’impasse

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